Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 17.09.2017 - anthony-maurin - 3 min  - vu 569 fois

NÎMES EN FERIA Pas d'oreille pour la dernière corrida des Vendanges

Un toro de Fuente Ymbro (Photo Anthony Maurin).

Corrida de clôture du cycle des Vendanges nîmoises édition 2017. Une course fade et sans grand intérêt de Fuente Ymbro pour Paco Ureña (salut et salut), Joselito Adame (silence et salut) et Juan del Alamo (silence et silence)...

Rien n'a coulé de source pourtant l'aficion nîmoise retrouvait avec envie et passion les exemplaires très attendus de la ganaderia Fuente Ymbro... Très personnellement, s'il avait fallu que j'achète une place, j'aurais misé sur cet ultime paseo. Ainsi va la tauromachie et c'est pour cela que les aficionados vont aux arènes. Nous ne savons jamais ce que nous allons voir mais cette quête ne peut être assouvie que par la ténacité.

Les Fuente Ymbro sont les plus piquants des Domecq. Toujours de très belle présentation, on a tendance à oublier qu'ils ne sont pas des robots et que dans chaque année de sélection, il y a des bonnes et des moins bonnes inspirations ganaderas. Très bavard en début de course, Ricardo Gallardo, l'emblématique propriétaire sera quasi intenable lors du premier duel puis s'éteindra, comme ses toros, tout au long de cette fade corrida. Attention, n'allez pas croire que ces toros n'ont rien su donner!

Paco Ureña (Photo Anthony Maurin).

A part des cheveux blancs à Paco Ureña ainsi qu'à ses compagnons de cartel, les pupilles de ce fer se sont bien comportées au cheval mais n'ont pas permis le triomphe des piétons. Tantôt faiblards tantôt cogneurs, ils exigeaient beaucoup et ne laissaient pas la place à l'amateurisme.

Premier en piste, l'émouvant Paco Ureña qui était à Nîmes depuis la veille. Brave comme à son habitude, l'Espagnol tentera l'impossible face à son opposant qui rendait coup pour coup au maestro. Sans émotion, la charge du toro ne procurait que peu d'intérêt et se révélait parfois dangereuse.

Paco Ureña (Photo Anthony Maurin).

Autre toro, autre mélodie mais certainement pas celle du bonheur pour Paco Ureña... La mort lui fera perdre l'oreillette qu'il était allé chercher avec les tripes et le coeur après avoir exécuté un modèle de faena combative. Dommage, cet homme méritait mieux mais il lui était impossible de faire mieux.

Joselito Adame (Photo Anthony Maurin).

Le Mexicain Joselito Adame voyait d'un mauvais oeil l'approche de son premier toro. D'une violence imprévisible, le bicho chargeait de manière aléatoire et peu de toreros auraient chipé pu quatre passes à ce cornu tant l'effort à faire paraissait important.

Joselito Adame (Photo Anthony Maurin).

Second duel et meilleur toro de la course. Adame est peut-être passé un peu à côté de sa tarde. Toréant dans des terrains improbables et sur un répertoire peu adapté, le maestro d'Aguascalientes a donné à voir une faena brouillonnée.

Juan del Alamo (Photo Anthony Maurin).

Enfin, Juan del Alamo, blessé hier à Albacete, était bien présent au paseo de clôture d'une feria qu'il aime. On se souvient de lui, jeune et plein de fraîcheur, de générosité et d'engouement mais après une telle épreuve, il lui était difficile d'être aussi léger alors que la corrida du jour demandait concentration et pugnacité. Sur son premier duel, on ne le verra presque pas, absent de la lidia face à ce faible Fuente Ymbro. Faible, mais brave, une nouvelle fois spectaculaire sous le fer du picador.

Juan del Alamo (Photo Anthony Maurin).

Dernier toro de feria à l'image de la course. Une charge plus abordable du toro mais c'est Juan del Alamo qui en verra de toutes les couleurs. Il est certain que l'affrontement n'était pas à la hauteur du premier venu mais le jeune espagnol perdra les papiers et bafouillera sa tauromachie en y mettant parfois un brin de folie.

Anthony Maurin

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