NÎMES Ibrahim Maalouf, de l'impro dans l'anneau
Imbrahim Maalouf, musicien multicasquettes, donnait l'avant dernier concert de sa tournée "Red & Black Light" dans les arènes de Nîmes. Du jazz, de l'impro, des bons mots, un excellent concert en somme.
Après trois jours de Rammstein et les festivités nationales du 14 juillet, Nîmes accueillait un autre événement d'envergure avec la venue du génial Ibrahim Maalouf, trompettiste et musicien qui sévit d'une gamme "jazz" à une autre plus "rock".
Mais avant le grand show et comme très souvent (c'est une excellente chose) cette année au festival, c'est un Nîmois qui ouvrait le bal. James Stewart, amoureux de musiques africaines et DJ reconnu a su filer la métaphore et chauffer la salle. Pied droit dans le plâtre, béquilles en main, le Nîmois a tout de même pu savourer l'instant!
Arrivé sur scène pour son avant-dernier concert de la tournée "Red & Black Light", le musicien avouait volontiers que ce tour de chant était une ode à la femme d’aujourd’hui et à son rôle fondateur et fondamental dans l’espoir d’un avenir meilleur. Il faut dire que le monsieur en a dans le ciboulot et qu'il convertit mieux que quiconque une idée en mélodie.
En parlant de mélodie, l'Américaine Melody Gardot s'est prêtée au jeu en venant interpréter "J'attendrai" au côté d'Ibrahim Maalouf. Une autre musicienne très jazz, une belle petite surprise pour un public connaisseur. Ne souhaitant pas être prise en photo, tant pis pour vous!
En tout cas, le concert prenait forme et au fil des musiques et des improvisations inspirantes, les rires, les blagues et les bons mots étaient devenus coutume. Joueur, Ibrahim Maalouf s'en est donné à coeur joie et a régaler le public de Nîmes.
Toujours dans l'impro, le lapsus plus ou moins contrôlé, l'acte manqué ou la technique pure, les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas. Dernière reconnaissance en date pour Ibrahim Maalouf, son titre phare de la tournée a été interprété lors du feu d'artifice du 14 juillet dernier à Paris!
Le public est aux ordres, se balance de gauche à droite comme le métronome cher au musicien. Fosse et gradins se baissent et se relèvent pour se déhancher, le moment est chaleureux et jovial, à l'image de la musique jouée sur scène. Un véritable quadrille endiablé pour quelques milliers de personnes enjouées.
"On se fout complètement de ce que risque de penser le voisin, on danse comme des fous!" Défiait le musicien. Et les dociles Nîmois répondaient sans souci par quelques belles et suaves vagues de tendresse.
Même le Conservatoire de Nîmes était mis à l'honneur. Une classe s'est invitée sur scène pour assurer l'excellent et internationalement connu "Illusions". Le morceau a fait naître aux yeux du grand public Ibrahim Maalouf, belle récompense pour ces autres musiciens de talent.
Notons tout de même qu'Ibrahim Maalouf songe à travailler différemment dans les prochaines années. La trompette, il tient ça de son père lui aussi trompettiste. Mais la trompette ne suffit plus. Le boulimique de musique souhaite varier les plaisirs alors attendons-nous à du changement mais au vu des capacité et de son génie naturel, réjouissons-nous de cette annonce!