Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 11.11.2021 - anthony-maurin - 3 min  - vu 805 fois

NÎMES Les années passent mais le souvenir de ceux qui sont tombés reste

Au coeur du monument, les enfants entonnent la Marseillaise (Photo Anthony Maurin).

Les gardiens du temple (Photo Anthony Maurin).

En ce 11 novembre était venue l'heure de la cérémonie commémorative de l'Armistice de 1918, mais aussi celle de l'hommage rendu à tous les morts pour la France.

Au monument aux morts des deux guerres, square du 11 novembre à Nîmes, il y avait plus de monde qu'à l'accoutumée. Des élus en très grand nombre et de toutes les strates électives ou représentatives de l'État, des enfants, des anciens combattants, d'autres plus actuels et pas mal de spectateurs venus se souvenirs des morts tombés pour la France.

Les élus et autorités en présence (Photo Anthony Maurin).

Les enfants de CM2 de l'école élémentaire de Talabot ont lu le texte "1914" de Pierre Chausson. Une très belle lecture, emplie d'émotion. Les jeunes ambassadeurs de la citoyenneté des associations AMAOS, de la Ligue de l'enseignement ainsi que des Mille couleurs ont quant à eux lu les mots de Françoise Dolto "Les morts".

Le président de l'Union française des associations de combattants, Jacky Cantareil, a lui aussi lu le texte de son association. "La France célèbre aujourd'hui le 103e anniversaire de l'Armistice du 11 Novembre 1918 qui mettait fin à quatre années d'horribles souffrances vécues par les combattants des pays belligérants. Les monuments aux morts de nos villes et de nos villages rappellent et gardent le souvenir de ces hommes tombés sur les champs de bataille. La France victorieuse comptait alors 1 400 000 morts, 740 000 invalides, 3 000 000 de blessés et des centaines de milliers de veuves et d'orphelins. Bilan très lourd reflétant l'ampleur des sacrifices consentis pour la patrie et la liberté, par nos soldats engagés dans ce conflit appelé la "Grande Guerre". De cette Première Guerre mondiale, notre mémoire collective conserve le souvenir de ces millions de victimes". Près de dix jeunes du conseil municipal des jeunes de Nîmes étaient également présents.

Beaucoup de monde pour la cérémonie sous le soleil ardent de l'automne et le redoux de la fameuse Saint Martin ! (Photo Anthony Maurin).

Ce jour de commémoration rend aussi hommage à tous les soldats de métropole, d’outre-mer, des pays alliés, combattants de tous grades qui ont fait preuve d'un courage exemplaire. Beaucoup d'entre eux sont "morts pour la France". Une journée de recueillement en hommage à tous ces morts, y compris nos soldats tués ces derniers mois en opérations extérieures. En un an, les voici : Sébastien Botta (colonel), Tanerii Mauri (maréchal des logis), Dorian Issakhanian (brigadier), Quentin Pauchet (brigadier), Yvonne Huynh (sergent-chef), Loïc Risser (brigadier-chef) et Maxime Blasco (sergent).

(Photo Anthony Maurin).

Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard, a lu le message de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées. "11 novembre. La fin des combats de la Grande Guerre a marqué les consciences et imprégné les mémoires. Evénement qui transcende le temps et franchit les générations. Nul besoin d’ajouter une année ou un millésime, ce jour et ce mois ont intégré depuis plus d’un siècle notre patrimoine commun. À la onzième heure du onzième jour du onzième mois, après quatre interminables années, le canon s’est tu, la fureur s’est calmée. Le dernier mort, le dernier tir, la dernière détonation. Depuis Compiègne, où l’armistice a été signé à l’aube, jusqu’au front, du premier des clairons à tous les clochers de France, de l’esplanade de chaque ville à la moindre place de village. Une déferlante de soulagement, un soupir de délivrance, ont traversé le pays de part en part."

(Photo Anthony Maurin).

Et la préfète de poursuivre: "En ce jour, dans les nécropoles, devant les monuments aux morts, sur les places de toutes nos cités, toutes les générations rassemblées, nous nous souvenons de ceux qui se sont battus pour la France entre 1914 et 1918, de ceux tombés au champ d’honneur sur tous les fronts, d’Orient et d’Occident. Nous nous souvenons du combat valeureux de tous ceux qui, venus des cinq continents, ont défendu un sol qu’ils n’avaient auparavant jamais foulé."

Pour conclure, Marie-Françoise Lecaillon a évoqué l'homme du jour. "Dans un même mouvement, la France reconnaissante fait cortège au cercueil d’Hubert Germain jusqu’à la crypte du mémorial de la France combattante au Mont Valérien. Selon la volonté du général De Gaulle, l’ultime compagnon de la Libération y reposera. Dernier dans la mort, parmi les premiers de 1940, Hubert Germain est le porte-étendard des 1 038 illustres qui ont tant fait pour l’idéal de liberté et l’esprit français." Marie-Françoise Lecaillon a finalement rajouté : "La flamme des compagnons s'est éteinte, mais nous sommes les dépositaires de ses braises ardentes. Entretenons-les sans cesse, ravivons-les inlassablement, en honorant ceux qui donnent leur vie pour la France, ceux qui la servent avec dévouement et courage." Dépôts de gerbes, sonnerie aux morts, minute de silence, hymne national et salut aux porte-drapeaux ont clôturé la cérémonie.

Anthony Maurin

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