Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 30.07.2017 - anthony-maurin - 4 min  - vu 300 fois

NÎMES OLYMPIQUE Après Reims, de la frustration et un poil de déception

Pierrick Valdivia (Photo Anthony Maurin).

Lors de la 1ère journée de Ligue 2, le Nîmes Olympique recevait l'ogre rémois. C'est le Stade de Reims qui l'a emporté. Les Crocos et le réalisme, décidément, ça fait deux en début de saison.

D'abord, il n'y avait pas grand monde aux Costières pour un vendredi soir de fin juillet. Du soleil, du beau temps et des tarifs allègrement à la baisse pour laisser un accès bien plus simple et plus familial aux tribunes, le club fait l'effort, aux supporters de le suivre.

En tout cas, pour David Guion, l'entraîneur du Stade de Reims, les choses sont plutôt claires. Après la victoire de sa formation contre le cours du jeu, "Je suis content de revenir avec les trois points! Je suis fier de mes joueurs et de leur état d’esprit. Je voulais qu’ils soient conquérants, guerriers, généreux, ils l’ont fait mais nous avons été chanceux sur les 10 premières minutes. Grâce à cela, nous nous sommes ressaisis et nous sommes allés jouer chez l’adversaire même s’il y a beaucoup de qualité offensive chez les Nîmois. On connaissait un peu le jeu du Nîmes Olympique, nous avons été très attentifs".

Mais que s'est-il passé dans les dix premières minutes? Un enchaînement malheureux de montants et de désillusions... Après moins d'une minute de jeu, le latéral gauche Zié Diabaté se retrouve en position de tir. Sa frappe est détournée par le portier rémois, Mendy, et file toucher le poteau avant de sortir en corner. Quelques minutes plus tard, c'est Rachid Alioui qui y va de sa transversale... Pour le coach Croco Bernard Blaquart, les sensations ne sont pas agréables. "On ressent de la frustration, de la déception. On doit mener au score nettement avant la mi-temps mais quand on ne met pas les occasions, on s’attend à ce type de scénario. Je n’aurais pas été satisfait du match nul alors une défaite! En première période on a maîtrisé le jeu, ils n’ont eu qu’une petite occasion mais nous devons marquer. En seconde période on a un peu perdu le fil du match. Nous n’avons pas la réussite avec nous, le jeu a été moins fluide. En seconde période on a oublié le collectif, on a voulu faire la différence de manière trop individuelle".

Et la réflexion ne semble pas déplacée. Avec cinq joueurs à vocation offensive, on se marche forcément sur les pieds. "Quand vous avez des forces sur le banc, il faut les faire rentrer en jeu, ils doivent faire la différence. Bozok a fait une excellente préparation, il aurait pu être titulaire, Pana aussi. On a perdu en maîtrise mais nous voulions gagner en force de percussion. Il reste 37 matchs, c’est dommage, on sait que nous avons un calendrier difficile en début de saison. Ça se répète d’année en année mais je n’ai pas d’inquiétude, je connais la fragilité des choses, le doute peu vite s’installer dans les têtes, il faut être vigilant. On espère qu’août sera meilleur que juillet!" philosophe l'entraîneur nîmois.

Renaud Ripart (Photo Anthony Maurin).

Pour finir, parlons des conditions de jeu. On a l'habitude de voir une sale pelouse, des températures excessives mais ce vendredi soir, même pas. Les 30°C étaient supportables grâce à la brise marine ainsi qu'à l'ombre des tribunes et la pelouse était plutôt bonne. "Il faisait très chaud, les conditions étaient compliquées pour tout le monde, certains joueurs étaient un peu à la peine, moins performants. La pelouse est plus que correcte, c’est encourageant quand on sait que c’est l’été, il y a de gros progrès!" conclut le technicien nîmois.

De son côté, le nouveau nîmois Pierrick Valdivia a assuré sa place dans l'effectif. Avec du panache et de l'opiniâtreté, le joueur s'en sort avec les honneurs. "Je me sens de mieux en mieux, pas encore à 100% mais c'est pas mal. Je suis resté un moment sans jouer de match officiel mais j’ai fait une grosse préparation et je me sens bien dans cette équipe, c’est de bon augure. Tous les matchs vont être compliqués, à Lens, vendredi, le public va nous galvaniser et on espère rattraper les points perdus ce soir. On ne va pas non plus se tirer une balle dans le pied parce qu’on a perdu. Il faut oublier ce match, travailler comme il le faut et bien entamer à Lens vendredi soir prochain".

Logique mais pour l'ancien capitaine lensois, il faudra revoir les fondamentaux. "Par rapport à la physionomie du match on n’attendait pas ce résultat. Reims a eu l’efficacité. On devra s’appuyer sur ce qui a été bien. On a été costaud, on a répondu présent, on a réussi à poser notre jeu. En seconde période on a eu un petit creux, on a couru après le score, on a eu pas mal d’occasions mais ce soir ça ne nous a pas souri. On a fait les mauvais choix mais on ne peut pas reprocher à un attaquant de tirer! Avec le coach, on va voir à la vidéo ce qui n’allait pas mais il n’y a pas d’inquiétude, aujourd’hui ce qui est le plus frustrant c’est de repartir avec 0 point".

Sans être à la traîne, les Crocos démarraient une saison à domicile (et la finiront donc à l'extérieur) et cette première défaite, c'est juste dommage! Renaud Ripart, Croco formé au club et force vive de l'attaque nîmoise ne s'en remet pas. "Quand tu touches deux fois les poteaux… Reims n'a pas d’occasion, les joueurs marquent sur un cafouillage. Je pense qu’on a incarné le bon et le moins bon. En première mi-temps on a été solide, on a construit le jeu, renversé le jeu de gauche à droite puis on a senti un peu de fatigue et commis des erreurs techniques. On reprend tous le rythme, on a bien bossé physiquement pendant un mois mais certains automatismes doivent être améliorés. On a l’impression que les matchs sont un peu les mêmes… On joue bien mais on a un résultat de merde. On en revient au manque de réalisme! La finalité, c’est le résultat et ce soir, on a 0 point".

Anthony Maurin

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