NÎMES OLYMPIQUE Le match vu de Dunkerque : des Nordistes déjà dans le dur
Ce samedi à 19 heures, le Nîmes Olympique se déplace au stade Marcel-Tribut pour affronter l'Union sportive du Littoral de Dunkerque dans le cadre de la 5e journée de Ligue 2. À la veille de ce match en terre nordiste, Objectif Gard vous présente les forces en présence au sein du club local.
Avant son retour en Ligue 2 en 2020, il fallait remonter loin pour retrouver trace de l'USL Dunkerque dans les tablettes du football professionnel français. Et pour cause, après trente saisons consécutives en seconde division entre 1966 et 1996, les Maritimes ont vécu une descente aux enfers longue de 24 ans, évoluant entre le National et l'ex-CFA 2.
Forcément attendu, le retour en Ligue 2 s'est bien passé pour les hommes de Fabien Mercadal. Auteurs d'un bon début de saison, ils virent à une solide 14e place avec cinq points d'avance sur le barragiste à mi-saison. Oui mais voilà, les choses se gâtent au début de l'hiver au moment du passage devant la DNCG. Le gendarme financier du football interdit l'USLD de recrutement et relègue le club à titre conservatoire. Sur le terrain aussi les choses se corsent, mais les Dunkerquois s'accrochent et arrachent leur maintien à la différence de buts.
Un mercato plutôt calme
À l'issue de la saison, les dirigeants nordistes présentent un budget de 6M€, le plus petit de la division, finalement validé par la DNCG qui décide de lever ses sanctions. Pas de quoi pour autant faire des folies au mercato pour Dunkerque qui mise sur la stabilité et ne peut s'offrir que des joueurs libres ou en prêt. Quatre recrues principalement venues de divisions inférieures viennent renforcer un effectif que quitte le latéral titulaire Haruna Sy, parti à Amiens. Solide défenseur central, Ibrahim Cissé est lui aussi annoncé sur le départ même si rien n'a pour l'heure été officialisé.
Pour conduire l'équipe c'est un tout jeune entraîneur issu du monde amateur, Romain Revelli (43 ans), qui a été choisi par la direction. "Il arrive avec des idées fraîches. Les premiers matches ont été intéressants dans le contenu avec un système en 3-5-2 qui se met doucement en place, analyse Kévin Carmina, journaliste à La Voix du Nord. Malheureusement, il y a pas mal de blessés et les résultats ne suivent pas."
Avec un seul point en quatre matches malgré les réceptions de deux concurrents directs au maintien - Quevilly (1-1) et Niort (1-2) - l'USLD est 17e, à la limite d'une zone rouge qu'ils tenteront d'éviter toute la saison. Restant sur trois défaites consécutives et déjà dans le dur, les Nordistes ont grand besoin de prendre des points face aux Crocos et miseront le soutien d'un public peu nombreux - environ 1 500 spectateurs regroupés dans une seule tribune - mais bruyant. "Dunkerque est plus une ville de basket et de hand mais l'ambiance était plutôt sympa lors des premiers matches", souligne Kévin Carmina. Un atout non négligeable dans la lutte pour le maintien.
Boris Boutet
Le chiffre : 26
Comme le nombre d'années sans confrontation entre Dunkerque et Nîmes. Le 6 mai 1995, les Crocos emmenés par leurs buteurs du soir Jeunechamp, Gros et Vukic s'imposaient dans le Nord (1-3). Dans leur histoire, les deux clubs se sont affrontés à douze reprises pour un bilan équilibré : cinq victoires nîmoises, trois matches nuls et quatre victoires dunkerquoises.
Le joueur à suivre : Tchokounté
À bientôt 33 ans, Malik Tchokounté et sa centaine de matches en professionnel est l'un des hommes de base du groupe de Romain Revelli. Avec neuf buts la saison dernière, il est aussi l'un des grands artisans du maintien de son club en L2. "C'est un attaquant qui pèse sur les défenses, estime Kévin Carmina. Il est bon en remise, attire les défenseurs et crée des espaces. Il fait un bon début de saison : son jeu de tête est précieux et il n'est pas mauvais devant le but." Samedi, il sera sans aucun doute l'un des principaux dangers pour la défense nîmoise.
Le 11 probable : Maraval (cap.) - Kouagba, Ba, Vannoye - Ouadah, Dudouit, Bruneel, Brahimi, Thiam - Segbe, Tchokounté.