NÎMES OLYMPIQUE SOS Fantômes
Pour la neuvième fois consécutive, les Crocodiles ont été incapables de s’imposer en Ligue 2. La dégringolade continue et les relégables se rapprochent dangereusement. Dans la tourmente, Nîmes Olympique ne répond plus. Attention danger.
Ce n’est même plus une surprise, mais simplement le prolongement d’un interminable naufrage. Face des Chamois Niortais, pourtant pas en grande forme, les Crocodiles sont une nouvelle fois rentrés aux vestiaires bredouilles. L’heure n’est plus aux défaites encourageantes ou aux signes intéressants. Il faut des résultats, vite et peu importe la manière. Les chiffres sont importants et ils indiquent aujourd’hui que Nîmes Olympique est 17e de la Ligue 2 avec un point d’avance sur le 18e et barragiste (Amiens) et deux sur le 19e et premier relégable (Bastia).
3 points sur 27 possibles
La bascule tant redoutée peut mathématiquement arriver dès la prochaine journée où les Crocodiles auront un périlleux déplacement à Sochaux (2e), pendant que Bastia (19e) ira à Guingamp (10e) et qu’Amiens (18e) accueillera Caen (12e). Même si, vu la conjoncture, les observateurs ne s’attendaient pas forcément à voir le club adoré des Nîmois survoler la compétition, ils n’auraient certainement pas imaginé un tel bilan après 14 journées, soit plus d’un tiers du championnat. À ce classement catastrophique, il convient d’associer la dynamique famélique des Gardois qui n’ont engrangé que 3 points sur les 27 possibles lors des neuf dernières journées.
Cette vitesse de gastéropode est, si elle persiste, celle d’un condamné. À Nîmes on cherche toujours la solution, mais aujourd’hui même le précieux duo Fomba-Cubas ou Koné en attaque ne suffit plus à cacher la misère. Désormais les supporters ne sont plus d’accord et ils le font savoir. Deux groupes (les GN91 et les Nemausus) décident de boycotter le Nîmes Olympique pour protester contre le politique sportive et tarifaire de Rani Assaf. Le divorce entre les fans du NO et le président du club semble consommé et cela tombe au moment où les joueurs ont le plus besoin de soutien.
Cette fois le centre de formation ne pourra pas sauver le NO
Dans les pires périodes de son histoire, Nîmes a souvent fait appel à des jeunes de son centre de formation pour se sortir d’un mauvais pas ou remonter après une relégation (montée en D1 en 1968, montée en D1 en 1983, finale de la coupe de France 1996…). Et cette fois ? Ce ne sera pas non plus possible après le départ des meilleurs espoirs. Le salut, s'il vient, se fera autrement. Le 5 octobre dernier, lors d'un atelier de concertation du projet immobilier porté par le patron du NO, nous avions posé la question suivante à Rani Assaf : "Une descente en National remettrait-elle en cause votre volonté de construire le nouveau stade et le projet immobilier ?" Voici sa réponse : « Dans le sens où s’il n’y'a plus de club professionnel, je ne sais pas avec qui je vais passer un contrat commercial. C'est un risque à prendre. Le problème, c'est que ça ne dépend pas de moi, ce n’est pas moi qui cours sur la pelouse. »
C’est vrai que le président n’est pas sur la pelouse et tout n’est pas de sa faute, mais sa position fait de lui un des responsables des résultats qu’il soit bons ou mauvais. Dès lors certains espéreront une relégation dans l’espoir de voir partir celui qui cristallise toutes leurs critiques. D’autres prieront pour ne pas subir une nouvelle humiliation d’une chute en National.
Norman Jardin