PRÉSIDENTIELLE Bureau de l'école Berlioz : "une participation exceptionnelle..."
À l'école Berlioz, dans le centre-ville de Nîmes, comme semble-t-il partout ailleurs, à la mi-journée la participation était très forte sans qu'on puisse pour autant tirer des plans sur la comète pour deviner quels seront les deux qualifiés pour le second tour. Car un second tour il y aura s'accordaient à dire tous les votants. C'était même le seul point sur lequel tout le monde tombait d'accord...
Il n'en est toujours pas revenu. Président du bureau de vote n° 304 de l'école Berlioz de Nîmes, Michel Font faisait état d'une "participation qui a doublé par rapport aux derniers scrutins. C'est exceptionnel". Selon ses dires, entre 8h30 et 13h30, la file d'attente s'étirait comme une longue procession jusque dans la cour de l'école. "À 14h, la participation était à 49, 23%. Les Français se sont réveillés", lâchait-il dans un grand sourire. "On a eu beaucoup de nouveaux votants. On le sait car certains ne connaissaient pas le protocole et nous ont demandé ce qu'il fallait faire."
À 28 ans, Sophie, assistante d'éducation dans un collège, n'en est pas à sa première expérience. Elle a voté Jean-Luc Mélenchon. Pourtant... : "Ce n'était pas mon premier choix qui était Benoît Hamon. Mais en comparant les deux programmes je me suis décidée pour Mélenchon pour des raisons de sensibilités écologiques. Je pense que c'est le candidat le plus concerné par ces problèmes et le plus impliqué. À la base, j'ai plutôt des idées de Gauche. En tout cas, si j'avais été de Droite je n'aurais jamais voté Fillon. Il me semble que pour prétendre devenir président de la République, l'honnêteté soit la première des qualités requises."
Samy, 22 ans, a déjà voté en 2014. Lui aussi affiche sans détour son choix. C'est Jean-Luc Mélenchon qui a sa faveur. "J'ai des idées de Gauche et c'est le candidat qui se rapproche le plus de mes convictions. Pour autant, c'est triste à dire mais on en est rendu à choisir de voter pour...le moins pire (sic). J'ai confiance, ça devrait le faire..."
Retraité du bâtiment, Georges affiche 68 ans et quelques élections à son actif. Pour lui, c'est Fillon : "Il faut être un peu raisonnable ! Même s'il n'est pas tout à fait dans les clous, c'est le seul capable de redresser la France. Et, de toutes façons, les autres ne sont pas mieux..." Et qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Les chiens aboient et la caravane passe...
Philippe GAVILLET de PENEY
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