Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 20.04.2017 - veronique-palomar - 2 min  - vu 227 fois

PRÉSIDENTIELLE La Parole aux Gardois…

David et Éliète Debrie font tourner le Carré Bleu, avenue Feuchères depuis presque quatre ans.

À l'approche de l'élection présidentielle, Objectif Gard a donné la parole aux acteurs de la société civile. Deux questions leur ont été posées : quelles sont les difficultés que rencontre votre profession ? Qu'attendez-vous du prochain gouvernement ?

David, 28 ans bientôt, et Éliète son épouse, se sont associés il y a presque quatre ans pour se lancer dans la restauration. Le Carré Bleu entre dans sa quatrième année et ça tourne plutôt pas mal.

Le mieux est de ne compter que sur soi

À la création, c'est compliqué, se souvient David. Beaucoup d'embûches et des pseudo aides comme l'ACRE qui est sensé alléger les charges pendant un an. Mais comme c'est un an à partir de la date de création et pas de la date d'ouverture, en fait, on ne bénéficie de l'aide que quatre mois au lieu de douze. C'est un faux cadeau. Le principe est génial mais il n'est pas appliqué. En gros, le mieux est de ne compter que sur soi, être solide psychologiquement. Tout le monde n'est pas fait pour ça, contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire. Il faut avoir un petit capital devant soi,  sinon, adieu les prêts bancaires. En fait, on ne t'aide volontiers qu'une fois que tu n'as plus besoin de rien.

Si on était exonéré de charges salariales pendant six mois …

En fait, aujourd'hui on s'en sort plutôt bien à condition de ne pas compter nos heures. On pourrait se faire aider et peut-être même se développer mais là il y a un vrai problème. L'embauche en France, c'est vraiment trop lourd pour une petite entreprise. En Angleterre ou dans d'autres pays anglo-saxons, c'est plus souple pour les patrons. On peut faire des contrats à la journée… Bon je comprends bien que pour les employés ce n'est pas l'idéal. Il faudrait trouver une solution intermédiaire. Par exemple, si les charges salariales n'étaient pas aussi lourdes, on pourrait peut-être s'engager sur de vrais contrats et on pourrait alors se développer. Mais dans le contexte actuel ce n'est pas rentable. Si on était exonéré de charges par exemple pendant six mois, ce serait un bon coup de pouce. Nous, on peut juste se permettre un petit contrat saisonnier, pas plus… Je vais voter dimanche. Mais quoi qu'il arrive, une chose est sûre, c'est la classe moyenne qui en prendra pour son grade, comme d'habitude.

Propos recueillis par Véronique Palomar

Véronique Palomar

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