SAINT-GILLES Deux courts couverts et une envie mutuelle de tennis
Il fait un peu froid à l'intérieur. Les portes sont béantes et la toiture lumineuse. Un tel espace, réunissant deux courts de tennis est difficile à chauffer l'hiver et à refroidir l'été mais, en attendant, Saint-Gilles vient d'inaugurer sa nouvelle infrastructure sportive.
Après une paire de remarques, le maire, Eddy Valadier, lance à la cantonade : "Il faut que je demande des fonds de concours pour le chauffage ?" Pas besoin, quand on court sur un court... Par contre, l'été pourrait être bouillant. Les maires de Générac, de Caveirac ou encore de Saint-Côme-et-Maruéjols étaient présents, tout comme des représentants des Conseils départemental, régional et bien sûr du président de Nimes métropole, Franck Proust, pour inaugurer une belle structure en bois mêlée de tissus et abritant deux courts de tennis.
La longue litanie du maire arrive et les louanges sont plaisants à écouter : "On connaît Saint-Gilles pour son abbatiale classée à l'Unesco, son patrimoine, son agriculture qui fait de notre ville la première productrice de fruits à noyau de France, son aéroport, son port de plaisance, son tissu économique, son tissu associatif composé de 150 associations, la qualité de son cadre de vie... Mais on connaît moins Saint-Gilles pour la qualité de ses infrastructures de sport." Pour l'heure, Saint-Gilles s'est dotée d'une nouvelle bulle de sport.
Le premier édile poursuit : "La commune ne compte pas ses efforts, mais il n'y a pas d'activité sportive sans infrastructures. En 2018, la halle des sports a été refaite et accueille 1 500 utilisateurs par semaine. En 2019, ce sont trois courts de tennis en terre battue synthétique qui ont été créés et, la même année, le stade de foot avec lui aussi un gazon synthétique. Je ne boude pas mon plaisir d'inaugurer ces deux nouveaux terrains de tennis couverts." À ces deux nouveautés est attaché un club-house composé de vestiaires et toilettes, d'un espace de stockage et d'une partie réservée aux bureaux.
Créé en 1967 par une poignée de passionnés, cet espace sportif qui porte le nom de son fondateur, Paul Maurin, depuis 2016, est composé de six courts à l'extérieur et deux autres à l'intérieur. Le club compte un peu moins de 200 licenciés. Le coût de la structure qui abrite les deux nouveautés ? 2,45 millions d'euros HT. "J'ai sollicité chacun de nos partenaires et tous ont participé", avoue le maire Eddy Valadier. Pour preuve, Nîmes métropole a mis 453 200 euros au pot, le Conseil régional 362 500 euros, l'État 275 000 euros, le Conseil départemental 181 000 euros et la fédération de tennis 85 000 euros. Soit plus de la moitié du coût global.
En tennisman accompli, Franck Proust, président de l'agglo a pris la parole à plus d'un titre. Il connaît les lieux pour y jouer fréquemment : "Eddy, j'ai l'impression d'être ici chez moi et je peux vous dire que vous avez un très bon maire. Je le sais parce que je viens souvent ici. Ils savent recevoir car ils me laissent gagner tout le temps ! À chaque fois que je reviens, je me dis que le travail accompli est conséquent. Nîmes métropole contribue et soutient ces investissements. J'ai un lien affectif avec ce club, mais comment ne pas se satisfaire d'un tel équipement ?" Et le président de l'Agglo de reprendre : "Eddy est mon vice-président délégué à la Recherche de financement, il sait faire et c'est pour ça qu'il arrive à concrétiser tous ces projets."
Une bâche en tissu résistant fait office de toit afin de favoriser la lumière naturelle. L'ossature est faite de bois (circuit court) et de panneaux isolants à haute performance, d'un éclairage LED et d'un bassin de rétention. Un cheminement en béton désactivé a été réalisé pour relier le parking au nouveau bâtiment.