Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 17.08.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1559 fois

SÉNATORIALES Le Parti socialiste veut trouver une porte de sortie

L'an dernier, le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, était à Nîmes pour inaugurer la nouvelle permanence de la fédération gardoise (Photo : Coralie Mollaret)

Ce vendredi se tient un bureau fédéral exceptionnel, suite à la candidature inattendue du président PS du Conseil départemental aux Sénatoriales. 

Un été bien mouvementé pour les socialistes gardois. En vue des Sénatoriales de septembre, le parti à la rose vient de vivre un sacré rebondissement. En marge du processus de désignation des candidats PS, le président socialiste* du Conseil départemental, Denis Bouad, a annoncé inopinément sa candidature au Palais du Luxembourg.

Denis Bouad en dehors des clous

Ladite annonce a été faite, mercredi, par voie de communiqué. Une stratégie personnelle qu’a peu goûté la fédération socialiste du Gard. Depuis plusieurs semaines, le PS 30 se prépare au scrutin de septembre. Le 16 juillet, le maire de Tresques, premier vice-président du Conseil départemental, Alexandre Pissas, a été investi par les militants socialistes. Certes, l’élection n’est pas reluisante (180 voix pour Alexandre Pissas sur les 231 votants) mais elle respecte toutefois les règles auxquelles chaque candidat socialiste doit se soumettre. 

Seulement voilà, tous ne sont pas du même avis. Certains socialistes ne portent pas dans leur cœur Alexandre Pissas. Un socialiste - un temps chassé du PS - qui avait défrayé la chronique en 2015, en négociant âprement son soutien à Denis Bouad pour le poste de président du Département. D’ailleurs l’édile a en ce moment le plus grand mal à recruter des candidats pour boucler sa liste (trois candidats et deux remplacements), les élus départementaux Françoise Laurent-Perrigot et Patrick Malavieille ayant décliné sa proposition. 

L’entourage du président a donc mis la pression : « Alexandre Pissas ne passe pas auprès de beaucoup d’élus. Avec lui en tête de liste, on pourrait donner à la Droite les trois sièges de sénateur. » Si la récente candidature de Denis Bouad est légitime, elle est toutefois en dehors de toutes règles fixées par le PS. La semaine dernière, « c’est avec étonnement » que le premier fédéral, Jean Denat, a appris la nouvelle. Un bureau fédéral exceptionnel se tiendra donc vendredi soir. 

Nouvelle pagaille à Gauche

Que feront les socialistes ? Différents scénarios sont possibles : lâcher brusquement Alexandre Pissas pour soutenir Denis Bouad ?  Maintenir les deux candidatures ? À sept mois des élections départementales, ces deux hypothèses semblent risquées au vue de l’actuelle majorité relative qui sévit au Conseil départemental du Gard. L’autre idée (plus raisonnable) serait d’envisager une union entre les deux candidats. Reste à savoir quelles en seraient les modalités...

Dans tous les cas, Denis Bouad planche déjà sur sa liste. Selon nos informations, il envisage de proposer la deuxième place à la vice-présidence du Département en charge de l’Insertion Carole Bergeri et la troisième au communiste Patrick Malavieille, si son parti l’accepte. Dans ce flot d’hypothèses, seule certitude : la fédération PS entend préserver ses intérêts devant des ambitions qui peuvent parfois, s’apparenter à des aventures personnelles. 

CM 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

(*) Selon nos informations, le président du Conseil départemental du Gard, Denis Bouad, n’est pas totalement à jour de ses cotisations. 

Et aussi : 

Contacté par notre rédaction, Alexandre Pissas est peu loquace. Le président des pompiers du Gard dit respecter « toutes les décisions et candidatures, même celles qui sont étonnantes. » 

Coralie Mollaret

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