USAM La Green Team s'incline sans démériter face à Montpellier
Victimes de deux passages à vide, en fin de première mi-temps et au début de la seconde, les Nîmois auront eu le mérite de se battre jusqu'au bout et de faire honneur à leurs couleurs. Finalement défaits de quatre buts (24-28), après avoir longtemps tenu la dragée haute à leurs adversaires, les garçons de Franck Maurice n'ont pas à rougir.
À part la tribune réservée aux supporters héraultais, difficile trouver un endroit où poser son postérieur hier soir. Plein comme un œuf et chauffé à blanc par le speaker, le Parnasse attendait sa grand-messe dans l’enthousiasme et l’allégresse.
Toujours aussi rapide et adroit, Sanad, sur une contre-attaque éclair, inscrivait le premier but nîmois de la partie dans un vacarme indescriptible (1-0,2e) avant que Porte n’ouvre celle des siens pour revenir à parité dans la foulée (1-1.3e).
Il n’y avait pas de round d’observation et on se rentrait franchement dans le lard, histoire d’impressionner l’adversaire. Témoin ce contact de titan à décorner un taureau camarguais entre Fabregas et Salou (8e) qui laissait les deux gaillards de marbre.
Nîmes s’accrochait et faisait front crânement sans pouvoir empêcher les visiteurs de mener à bien leur travail de sape (7-9. 19e). Revenu du diable vauvert à reculons, Porte étirait ses bras et effectuait un sauvetage miraculeux en suppléant son gardien de but sur une tentative lointaine de Rebichon en direction de la cage désertée (20e).
Un trou d'air en fin de mi-temps
Entre le jeune Prandi et le géant montpelliérain Truchanovicius, le ton montait et l’engagement qui prévalait de part et d’autre avait pour effet de décupler la rage des locaux qui recollaient au score (9-10. 23e). Comme prévu on allait au tampon et le combat était aussi physique que psychologique !
Depuis sa cage, Desbonnet réussissait son petit but pour ramener le score à l’étale sous les vivats d’un public déchaîné (10-10. 24e). Les Nîmois tentaient de forcer le destin en mitraillant Gérard mais de façon trop désordonnée ; sans résultat probant. Plus adroits en attaque, les Héraultais reprenaient les devants et l’avantage à la pause (10-13. 30e).
La seconde période s’engageait mal en dépit d’un Desbonnet au four et au moulin et qui multipliait les interventions décisives sous le portique (13-16. 38e, 13-18. 41e).
En attaque, l’Usam vendangeait quelques bonnes occasions. En face l'international Guigou réussissait un sans-faute aux jets de 7 mètres (17-22. 48e). Nîmes s’accrochait, mais son jeu était déjà un peu moins fluide et moins tranchant.
Relégués à 5 encablures, la fatigue aidant, les Nîmois peinaient à trouver la solution et leur défense, longtemps solide face aux vagues successives du MHB, n’affichait plus la même sérénité (19-25. 55e).
Nîmes n'a rien lâché
Complet dans tous les compartiments du jeu, sérieux et fiable, fort de l'expérience de ses internationaux, le MHB tenait bon la barre sans la lâcher. Non sans oublier de profiter à bon escient des temps-morts pour casser le rythme et mettre sous l’éteignoir les quelques velléités Usamistes (22-26. 58e). Les ficelles du métier...
Fidèle jusqu’au coup de sifflet final, le public portait la Green team qui dans un sursaut d’orgueil bienvenu revenait à - 3 grâce à un doublé de son capitaine Rebichon (24-27. 58e). Trop tard cependant pour inquiéter des Montpelliérains sereins qui géraient l'épilogue. Pas rancunier pour un sous, le Parnasse se levait comme un seul homme pour rendre hommage à Tobie et aux siens. Nîmes n'a pas été ridicule, loin s'en faut, et il est des défaites qui valent bien des victoires. Celle-ci en est une et demain est une autre histoire...
Philippe GAVILLET de PENEY
philippe@objectifgard