Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 08.09.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 268 fois

ALÈS Le député Verdier finance des projets au Burkina-Faso

Fabrice Verdier, député d'Alès, Gérard Baroni, maire des Plans, Mathias Ouedraogo, député du Burkina-Faso, Ghislaine Causse, secrétaire de l'association SMBB. Eloïse Levesque/Objectif Gard

En décembre 2015, une nouvelle association de solidarité envers le Burkina-Faso a vu le jour aux Plans. SMBB est soutenue par le député du Gard Fabrice Verdier qui lui a consacré 9000 € de réserve parlementaire.

Créée l'en dernier, Solidarité Mont Bouquet Burkina a pour objectif d'accompagner des projets dans les domaines de l'éducation, de la santé et de la culture. Son atout : elle est soutenue par deux députés français et burkinabés, et travaille avec une structure locale, Ocades. "Pour atteindre le développement dans les pays pauvres, il faut une réelle implication des populations à la base", assure Mathias Ouedragodo, en visite à Alès cette semaine.

SMBB a de multiples idées pour agir dans la province du député, Sanmatenga, située à 100 km de la capitale. "C'est une région très pauvre, elle est classée 43e sur 45 selon l'indice de développement humain réalisé par le programme des Nations Unies", rappelle l'élu. Première ambition : fournir des ambulances désaffectées et inutilisées du Département du Gard. "On n'a qu'une seule ambulance pour le territoire d'un million d'habitants...", commente-t-il. Ici, le député d'Alès Fabrice Verdier va tenter d'en envoyer deux à trois d'ici la fin de l'année : "Je dois voir avec mon ami Denis Bouad, président du conseil départemental". De son côté, Mathias Ouedraogo s'est "assuré de l'autonomie financière".

Deuxième investissement : parrainer une dizaine de collégiennes pour sécuriser une éducation près de leur famille. "Celles qui partent dans une autre ville arrêtent souvent précocement, à cause de grossesses non désirées", déplore le parlementaire burkinabé. Enfin, l'association va financer la formation d'un technicien en élevage, pour qu'il transmette aux acteurs locaux des techniques de rentabilité, ainsi que la construction de deux classes dans une école à Foungou.

Pour l'ensemble de ces dépenses, le député socialiste gardois a versé 4000 € de réserve parlementaire en 2015 et 5000€ en 2016. "Si on veut lutter contre l'obscurantisme, ça fait partie des actions que l'on doit mener. Ce sont des sommes dérisoires au regard de ce qu'elles peuvent apporter. C'est aussi une démarche égoïste, ça m'enrichit", avoue le maire de Fons-sur-Lussan qui annonce chercher d'autres financements (mécénat, crownfounding...) pour d'autres dossiers de long terme : approvisionnement en eau potable... "En parallèle, on interpelle le gouvernement pour chercher des fonds en interne", affirme Mathias Ouedraogo.

L'association se rendra au Burkina-Faso en novembre prochain pour inaugurer l'établissement scolaire qu'elle a co-financé.

Eloïse Levesque

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