ALÈS Le directeur de Keolis Alès se positionne face à la grève
Depuis le 11 mai dernier des conducteurs de bus d’Alès ont cessé le travail. Sur le terrain, le service minimum est assuré avec une priorité sur la desserte des quartiers des Prés Saint Jean, des Cévennes, et des lycées.
Hugues Le Boulaire, le directeur de Keolis Alès retient que 48% des salariés suivent le mouvement. Pour lui, cette action est d’autant plus incompréhensible qu’elle a débuté par une mise en cause du respect de la réglementation sur les temps de pause des conducteurs. En novembre 2016, l’Inspection du Travail avait interrogé l’entreprise concernant le respect de la loi et des accords d’entreprise. En réponse, aucune infraction n’a alors été dénoncée par l’Inspection du Travail. Depuis janvier 2017, soucieuse de poursuivre un dialogue social constructif, la direction a organisé deux réunions avec l’ensemble du personnel, en complément des réunions mensuelles avec les délégués du personnel, sans que les sujets revendicatifs ne soient de nouveau évoqués.
Concernant le volet salarial, Hugues Le Boulaire précise que « Keolis Alès est une entreprise de 33 salariés, gérant un service public, qui favorise l’intégration de tous ». Les postes de conduite sont ouverts sans qualification particulière (à l’exception du permis D et de la Formation Initiale Obligatoire) et les conducteurs suivent ensuite une formation professionnelle continue au cours de leur carrière. « Par exemple, un conducteur expérimenté, recruté en septembre 2015, avait choisi de postuler dans la capitale des Cévennes en raison de la qualité de vie locale, bien que sa rémunération soit inférieure à son emploi précédent. » Il est précisé que la rémunération d’un conducteur à l’embauche est supérieure de 30% par rapport au SMIC, de 54% après 10 années d’ancienneté et de 70% après 25 années d’ancienneté.
Chaque entreprise a des particularités qui lui sont propres en fonction de son historique, de son environnement et de sa taille. La demande d’alignement salarial sur une entreprise tierce de plus de 400 salariés, fusse-t-elle du même département, est économiquement irréaliste, au regard des contraintes économiques actuelles, et de l’inflation qui s’est établie à 0.2% en 2016.
Hugues Le Boulaire précise que dans le contexte actuel, le maximum a été fait du côté de Keolis Alès et qu’il ne sera pas possible d’aller au-delà. « Les utilisateurs du réseau NTecC attendent le retour du service normal en centre-ville. »
Les dommages pour toutes les parties (Keolis Alès et ses salariés, voyageurs et SMTBA) sont réels et il appelle à la reprise du travail au plus vite dans un climat serein et constructif.
Publi-communiqué NTECC