Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 20.03.2016 - thierry-allard - 2 min  - vu 174 fois

BAGNOLS Déchets sauvages : la ville va faire payer les pollueurs

Hier, lors du conseil municipal de Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Après celui de Pont-Saint-Esprit, le conseil municipal de Bagnols a voté hier la création d’un tarif de prestations de remis en état après constat de dépôts sauvages de déchets.

La lutte contre les déchets sauvages va donc passer au niveau supérieur à Bagnols.

« Des coûts toujours plus conséquents »

C’est que, comme l’a rappelé l’adjoint à l’environnement Rémy Salgues, « pour faire face aux nombreux dépôts sauvages d’ordures ménagères, d’encombrants et de déchets verts, la commune a investi et mis en place un numéro vert (ou encore) une collecte spécifique pour les commerçants », mais « malgré toutes ces actions et l’existence des déchetteries du SITDOM, trop de négligences sont encore constatées de la part d’usagers indélicats qui nuisent à la propreté de la ville et qui induisent des coûts de nettoyage et de remise en état toujours plus conséquents. »

Des coûts qui seront désormais facturés aux citoyens indélicats, en sus des éventuelles sanctions pénales, qui vont de 68 à 1 500 euros, au même tarif qu’à Pont-Saint-Esprit, à savoir : 25 euros pour les frais de constatation et administratifs, 100 euros pour le déplacement et la collecte du premier mètre cube et 50 euros par mètre cube supplémentaire. Voilà pour les sommes forfaitaires, auxquelles s’ajouteront 40 euros de l’heure pour l’agent d’entretien, 60 euros de l’heure pour une benne basculante, 55 euros de l’heure pour un fourgon avec chauffeur, 90 euros de l’heure pour la balayeuse aspiratrice avec chauffeur (110 euros de l’heure le dimanche et les jours fériés) et 55 euros de l’heure pour un tractopelle avec chauffeur.

« Une arme de plus »

Des tarifs jugés « pas assez importants » par le conseiller UDI Claude Roux, qui a par ailleurs estimé que la mesure allait « dans le bon sens. » « Ces tarifs sont cohérents avec ceux de Pont-Saint-Esprit, répondra Rémy Salgues. Nous avons travaillé avec eux pour cette délibération. »

S’exprimant sur cette délibération comme sur toutes les autres avec une constance qui force le respect, le conseiller d’opposition apparenté FN Jean-Pierre Navarro a comparé Rémy Salgues au « père fouettard avec sa trique » avant de lancer, convoquant Georges Pompidou, « arrêtez d’emmerder les Français, essayez de les impliquer. » « La partie communication, prévention et explication on l’a faite et refaite, lui répondra le maire Jean-Christian Rey. On continuera, mais c’est une arme de plus. »

Claude Roux rebondira sur la question de la verbalisation, qui sera assurée par la police municipale, lui précisera l’adjoint à la sécurité Michel Cégielski, avant d’ajouter que « des tournées et des actions beaucoup plus ciblées pourront finir par des dépôts de plainte. »

La délibération a été votée à l’unanimité moins une voix, celle de Jean-Pierre Navarro. « Vous ne me suivez pas ? » demandera-t-il, tout en votant contre, aux deux autres élus du groupe FN présents, Michel Aymeric et Anne-Marie Tulipani-Aymeric, ces derniers faisant non de la tête.

Et aussi :

Le SDIS contre Bagnols, épisode énième : la dernière délibération concernant les décisions du maire contenait la désignation d’un avocat pour défendre les intérêts de la commune contre un recours déposé par le SDIS auprès du tribunal administratif de Nîmes le 12 février dernier. « Le SDIS demande à être payé comme d’habitude, c’est une marotte, une idée fixe » a simplement commenté le maire.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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