BAGNOLS Et si vous deveniez agriculteur bio ?
L’agricultrice et responsable d’une couveuse d’exploitation bio Jocelyne Fort était à Bagnols jeudi à l’invitation de l’association Mouvement d’Elles pour présenter ce système qui permet à des personnes notamment en recherche d’emploi de se lancer dans l’agriculture bio.
Originaire de Jonquières-Saint-Vincent, l’agricultrice est marraine d’un espace test agricole, qui « aide commercialement, à produire, à la gestion et pour se faire un réseau », les nouveaux agriculteurs.
C’est que dans les couveuses d’exploitation bio, le but est « de former un paysan », résume l’agricultrice, qui compte « en former 6 à 8 sur nos terres ». Et il reste de la place, puisque pour l’heure seules 3 couvées sont prises.
Pourquoi devenir agriculteur bio ? Outre l’attrait du métier, « la moyenne d’âge d’un paysan dans le Gard est de 61 ans », explique Jocelyne Fort. Il va donc y avoir un grand besoin de renouvellement dans les toutes prochaines années, et des perspectives dans un département qui figure parmi les plus bio du pays.
C’est dans cette optique que le public présent jeudi à Bagnols avait été sélectionné : « il y a des chômeurs envoyés par Pôle Emploi, la MLJ et le CFC », explique la présidente de Mouvement d’Elles Geneviève Sabathé. Et pour eux, les choses peuvent évoluer très vite : « s’ils veulent rentrer dans la filière, ils pourront le faire tout de suite », affirme Geneviève Sabathé.
« S’ils se mettent en AMAP dans le Gard rhodanien, Jocelyne les mettra en formation », poursuit la présidente de l’association. Le temps de leur formation, les futurs agriculteurs continuent à percevoir leur chômage ou leur RSA, et la richesse qu’ils produisent est mise de côté « ce qui leur permet à la fin de la formation de démarrer leur activité avec un capital », précise Geneviève Sabathé qui estime que « c’est une manière de sortir du chômage avec un projet de vie. »
Thierry ALLARD