BAGNOLS Un nouvel emplacement pour le monument aux morts
Des décennies qu’on en parle : le monument aux morts de Bagnols, érigé en 1912 sur la place Jean-Jaurès va bientôt déménager.
Il faut dire que quiconque a déjà assisté à une cérémonie patriotique au pied du monument ne démentira pas le maire Jean-Christian Rey, l’endroit « n’est pas le meilleur pour avoir un instant de solennité et faire honneur à ceux qui sont tombés. »
« Il sera dans un écrin »
Un emplacement entouré de routes et de bars qui oblige la municipalité à barrer l’avenue Léon-Blum à chacune des huit cérémonies annuelles. De quoi relancer un vieux serpent de mer : son déplacement. « Il y a eu beaucoup de concertation avec les anciens combattants, pour s’assurer avant de se lancer d’avoir une volonté commune pour déplacer le monument et pour choisir son futur emplacement », note le maire, avant de préciser qu’un consensus s’est dégagé il y a une quinzaine de jours pour déplacer le monument à l’îlot Saint-Gilles, « à la place de la fontaine qui ne coulait jamais », abonde le conseiller municipal délégué aux anciens combattants Raymond Masse.
Un lieu qui présente plusieurs avantages : « on aura plus d’espace, plus de problèmes de routes barrées et on passera devant le monument et pas derrière comme actuellement », poursuit l’élu, quand Jean-Christian Rey y voit un plus pédagogique dans la proximité du lycée. Mais pour en arriver là, le processus a été très long : « à plusieurs époques, la question du déplacement du monument a provoqué une levée de bouclier, alors que toutes les municipalités ont manifesté leur volonté de le déplacer à l’îlot Saint-Gilles », raconte le président d’honneur de l’amicale des anciens combattants et ancien élu Francis Lemesle, venu aux côtés de son président Michel Julian.
Reste que le changement décidé par la mairie et les anciens combattants n’est pas neutre : « j’y ai beaucoup réfléchi, mais là où il sera placé, il aura un autre attrait », note le président d’honneur de l’amicale des anciens combattants de Bagnols. « Il sera dans un écrin », ajoute Raymond Masse.
Objectif : 11 novembre 2018
Pour acter la volonté commune de déplacer le monument, la municipalité et les anciens combattants ont signé une charte mercredi matin, un préalable : « aujourd’hui le travail commence pour définir l’endroit exact et l’orientation du monument », précise le maire. Une commission où siègeront notamment les anciens combattants se réunira à plusieurs reprises dans les prochains mois. L’objectif est de tomber d’accord d’ici la fin de l’année, pour budgétiser l’opération en 2018, et achever les travaux avant le centenaire de l’armistice de la Grande Guerre, le 11 novembre 2018.
A ce stade, une chose est sûre, le déplacement du monument sera une opération lourde et plutôt coûteuse d’après Jean-Christian Rey : « il va être bougé en plusieurs parties, c’est un monument lourd. Le devis n’est pas encore fait, mais on sera sans doute autour de 200 000 euros sur l’ensemble du chantier. » Un investissement important, mais nécessaire dans une ville qui se revendique de la bouche de son maire comme « particulièrement attachée au devoir de mémoire. »
Thierry ALLARD