L’exercice est traditionnel mais l’émotion n’est pas moins vive. Ce matin dans les communes gardoises, les autorités institutionnelles et politiques ont rendu hommage aux 25 000 morts et 60 000 blessés des « d’événements d’Algérie ». Une guerre de 10 ans (1952-1962) entre la puissance coloniale et le Front de libération nationale, dont la soif d’indépendance ne s’étanchait pas devant la mort. Les deux pays limitrophes de l’Algérie, le Maroc et la Tunisie n’ont également pas été épargnés par les combats.

« Depuis 2003 la France rend hommage aux morts pour la France, qu’ils soient militaires ou civils », déclare le préfet, relayant le message de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'état chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire.

Instaurée le 5 décembre, cette date correspond à l’inauguration par le président Jacques Chirac du mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie à Paris. La date du 19 mars (signature des accords d’Evian) faisant l’objet de critiques, en raison des massacres ayant suivi le cessez-le-feu. Toutefois, l’alternance politique de 2012 a habilité la date du 19 mars pour commémorer la fin de la guerre. C’est ainsi que le 19 mars 2016, la députée PS Françoise Dumas et le conseiller départemental PCF Christian Bastid se sont rendus au square du 11 novembre. Ce lundi 5 décembre, le maire de Nîmes Les Républicains (par intérim) Franck Proust et le président UDI de Nîmes Métropole ont rendu hommage à leur tour. 

Cette cérémonie est « un moment qui rassemble celles et ceux qui ont cette histoire en partage », conclut le préfet du Gard. Soixante ans après, force est de constater que la mission n'est toujours pas remplie.