Les vendanges ont débuté la semaine dernière dans les vignobles des Côtes du Rhône, notamment pour la partie gardoise.

Le coup d’envoi a été donné par les cépages blancs, traditionnellement précoces, et les premiers cépages rouges, comme le syrah, commencent eux aussi à rentrer.

Le tout avec une bonne quinzaine de jours d’avance : « la précocité est évidente, rarement on a vendangé aussi tôt dans notre région », note la responsable de la qualité du vignoble chez Inter Rhône, Françoise Dijon. Une grande précocité accompagnée d’un petit volume de récolte : « on a une déception côté volume, reconnaît Françoise Dijon. Ça va être une petite récolte, comme en 2013 où le grenache avait coulé. » Ce cépage avait souffert à l’époque d’un coup de froid au moment où la vigne fleurit, un schéma qui s’est reproduit cette année localement dans le Gard entre la deuxième quinzaine d’avril et le début du mois de mai.

Si on ajoute à cela une sécheresse persistante, on détient le cocktail pour une petite récolte, avec peu de grappes par cep, et des petits raisins. Mais des bons : « on a de bons équilibres, le degré est atteint sans excès, la quantité d’acide est très correcte, énumère Françoise Dijon. Sur les blancs, on a beaucoup d’arômes, les petites baies ayant beaucoup de pellicule, et donc de la couleur et des arômes. »

Le millésime 2017 s’annonce donc rare, « mais on part sur quelque chose de très bien », avance Françoise Dijon. Une qualité qui privilégiera les vins de garde au détriment des primeurs et les amateurs avertis : il n’y en aura pas pour tout le monde.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com