Publié il y a 1 an - Mise à jour le 17.01.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 524 fois

ÉDITORIAL Réforme des retraites : une colère sans odeur ?

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, président de la République française

- Photo DR

La réforme des retraites présentée par le Gouvernement la semaine dernière va connaître ses premières conséquences. Alors qu'une large majorité de Français est contre, oppositions et syndicats s'unissent pour faire plier l'exécutif.

Préparez-vous à quelques jours - si ce n'est quelques semaines - de fortes turbulences. La réforme des retraites, vous allez en entendre parler et en subir quelques conséquences. Dans les transports en commun, à l'école, dans les raffineries, à l'hôpital et dans la fonction publique en général. Le Gouvernement a réussi son coup : faire l'unanimité contre lui. Même la CFDT, d'habitude conciliante, est vent debout. Dans deux jours, avec les autres mouvements syndicaux et les opposants politiques, ils vont manifester pour dire non au report de l’âge légal à 64 ans. Un "jeudi noir" qui pourrait jouer la prolongation et se transformer en grève illimitée. Jusqu'à que l'exécutif fasse machine arrière. Il faut dire que cette réforme depuis des mois était très mal embarquée. Encore davantage vu le contexte inflationniste et trois ans à peine après la pandémie mondiale et les confinements successifs qui ont laissé des traces dans la tête des Français. Mais Emmanuel Macron, qui en avait fait un thème de sa campagne présidentielle il y a tout juste une année, n'a pas l'intention de déroger à ses principes. Appuyée par la Droite, son projet politique devrait connaître une issue positive à l'Assemblée nationale. Ailleurs, dans la rue, ce sera une autre histoire. Un pays impossible à gouverner ? Face à un Président réformateur ? Un Président surtout qui veut apporter des gages aux créanciers de la France alors que les taux d'intérêts remontent et que l'argent n'est plus gratuit. Mais à vouloir forcer à tel point le pays à l'effort national, il risque de se casser les dents. Même dans sa majorité, tout le monde n'est pas à l'aise. Comment expliquer qu'il faut travailler plus sans être davantage rémunéré ? On souhaite bon courage aux députés de la majorité qui risquent de vivre un nouvel épisode comme à l'époque des gilets jaunes. Cette crise sociale qui avait débouché sur une tournée nationale de la présidence pour expliquer qu'il avait entendu la colère ! Et cette fois-ci, il ne la sent toujours pas monter ?

Abdel Samari

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