ÉDUCATION Le Pont du Gard et l’Académie de Montpellier renouvellent leur partenariat
« Ce n’est pas seulement une convention, c’est l’affirmation d’un lien fort entre ce site exceptionnel et l’ensemble des élèves de cette académie » : au moment de renouveler la convention qui lie le site qu’il préside à l’Académie de Montpellier, Patrick Malavieille n’a pas caché sa satisfaction.
Il faut dire qu’avant d’ouvrir les parapheurs, le président de l’établissement public et la rectrice de l’Académie de Montpellier Armande Le Pellec Muller se sont vus présenter deux projets qui ont émergé dans le cadre de ce partenariat.
« Replacer les élèves au coeur du Pont du Gard »
Le premier, « Pont du G’Art », a consisté en la réalisation d’oeuvres ensuite exposées sur le site du Pont du Gard, auquel 65 classes venues de 22 communes des circonscriptions de Remoulins et Nîmes 3 ont participé, et qui se poursuit cette année. Le second, « Artistes au collège », a vu une compagnie de théâtre faire une résidence au collège Voltaire de Remoulins pour y mener un travail de création avec les élèves. Des élèves qui viendront présenter le fruit de leur travail, une adaptation de le nouvelle de Franck Pavloff Matin Brun — au thème ô combien d’actualité puisqu’il s’agit de la montée des totalitarismes — le 14 mars au Pont du Gard.
« J’ai adoré », lancera ensuite la rectrice de l’Académie de Montpellier en évoquant ces deux projets. Des projets rendus possibles par la convention de partenariat, qui prévoit la gratuité d’accès au site de l’ensemble des classes des premier et second degré, mais aussi des centres de formation des apprentis et des stagiaires de l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation de l’Académie. Ainsi, depuis la rentrée 2013 et la mise en place de la première convention, près de 12 000 élèves du territoire ont pu se rendre gratuitement au Pont du Gard.
« Cette convention nous permet de replacer les élèves au coeur du Pont du Gard », se félicite Patrick Malavieille, ravi que l’EPCC fasse « le choix de la transmission. » La rectrice Armande Le Pellec Muller a pour sa part souligné le fait que l’Etat, dans le cadre de la refondation de l’école « a inscrit dans le code de l’éducation, l’éducation artistique et culturelle pour chaque élève. » Un point crucial pour la rectrice : « les ministères de l’Education et de la Culture ont reconnu cette idée que pour pouvoir s’épanouir et se vivre en tant que citoyen, la question de l’éducation artistique et culturelle et au coeur de la construction, de l’épanouissement et de l’émancipation de chaque élève. »
Des objectifs qui collent avec ceux de l’UNESCO, auquel le Pont du Gard est classé depuis 32 ans maintenant. Un classement qui recouvre plus que la simple conservation des vieilles pierres, comme l’a rappelé Patrick Malavieille : « ce sont l’éducation, la science et la culture, de grandes responsabilités. »
Thierry ALLARD