Au pas de charge ! À Strasbourg le mardi matin et à Paris le même soir, invitée par la structure locale, c'est au Colisée de Nîmes que la Chef de la représentation en France de  la commission européenne, Isabelle Jégouzo, présidait mercredi matin une réunion qui rassemblait les représentants des 52 Centres d'Information Europe direct (CIED).

Accueillie par le vice-président de Nîmes Métropole, Jacky Raymond, et par le président de la Maison de l'Europe de Nîmes, Frédéric Bourquin, l'ex-secrétaire générale adjointe au sein du Secrétariat des affaires européennes (SGAE) a pris le temps de s'entretenir avec la presse.

Considérés comme les yeux et les oreilles de la commission européenne dans les territoires, les représentants des CIED se retrouvaient dans les locaux de Nîmes Métropole où ils ont longuement échangé sur les prochaines échéances qui attendent l'instance fédérale. Et c'est peu dire qu'il y avait du grain à moudre pour ces ''euroconvaincus'' de la première heure, chargés -entres autres- au quotidien, de porter la bonne parole et d'informer les citoyens sur les institutions, la législation, les politiques, les programmes et les possibilités de financements de l'Union européenne.

Ce colloque Nîmois était aussi l'occasion d'évoquer le 60e anniversaire de la signature des traités de Rome qui, le 25 mars 1957, posaient les bases de la communauté européenne, les divers scénarii envisagés par une future instance européenne à 27,  forcément chamboulée par le Brexit et les velléités de sortie qu'il suscite ça et là dans d'autres pays de l'union comme la Hongrie, et enfin, les prochaines élections présidentielles en France.

Volontiers didactique, la prosélyte Isabelle Jégouzo a tenu à rappeler que ''l'Europe ne refuse pas le débat. C'est une institution démocratique. L'histoire de l'Europe est intimement liée à la création des démocraties. Un tiers des pays libres sont des pays européens". Et de poursuivre sur les avancées considérables qu'a permis l'Union européenne en terme de paix, de sécurité, d'éducation et d'économie. ''L'Europe est en paix depuis 70 ans. La collaboration entre les différents services des états membres permet de combattre efficacement le terrorisme. Le programme éducatif Eramus Plus, qui, en sus des étudiants, intègre maintenant les apprentis, est une véritable réussite. Au plan patrimonial, l'Europe a, par exemple, financé pour partie le désensablement du Mont-Michel ou encore le programme Lascaux 4 ".

Dans le Gard, même si certains élus locaux oublient parfois de le signaler et/ou s'en approprient la paternité, c'est aussi grâce à l'Europe et ses subsides qu'ont pu être financés les projets de la gare LGV de Manduel, le contournement de Nîmes, la réhabilitation du Centre de formation des apprentis de Marguerittes, la mise à niveau des plateformes d'accès au bus de Nîmes, la base de sécurité civile de Nîmes Garons et la Maison de la rivière et du castor sur le territoire de la commune de Colias... Une longue liste non-exhaustive qui n'empêchera pas les eurosceptiques de se faire leur propre religion.

Pas de quoi bouleverser les partisans de l'Union qui savent mieux que d'autres que l'on est souvent mordu par la tête du chien qu'on caresse et, qu'en terme de politique et d'investissements, la reconnaissance du ventre n'est qu'un concept évanescent...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com 

Vendredi 24 mars, à partir de 18 heures, au lycée Dhuoda de Nîmes, la Maison de l'Europe organise une rencontre publique durant laquelle seront abordés 6 thèmes : la création du marché commun, la mobilité européenne, la démocratie, la paix, la mobilité des travailleurs et l'Europe en région. Entrée libre. Contact/Renseignements : Maison de l'Europe de Nîmes. 2, rue de la cité Foulc. 30000 Nîmes. tél : 04 66 21 77 50.