Mardi 16 mai, la dernière enquête sur les besoins de main-d’œuvre a été livrée dans les locaux de Pôle Emploi par le directeur territorial Gard/Lozère, Philippe Blachère. Son analyse laisse apparaître une embellie sur le marché de l'emploi gardois. Décryptage.

Menée en partenariat avec le CREDOC, cette enquête annuelle, réalisée depuis novembre dernier au plan national dans chaque département, a questionné près de 5 000 entreprises gardoises pour connaître leurs besoins d'embauche. Si elles n'ont été que 24,2% à avoir retourné le questionnaire, elle permet toutefois une radiographie assez exacte de l'emploi dans le département et de connaître les attentes des entreprises en matière de recrutement.

Cette année, Pôle emploi a compilé pas moins de 22 570 intentions d'embauche (en hausse de 13,8% par rapport à 2016) concernant des secteurs aussi variés que les travaux saisonniers, l’Hôtellerie-restauration et l'Agriculture, les plus gros pourvoyeurs d'emploi du Gard.

En règle générale, ces intentions d'embauches se concrétisent très majoritairement par des contrats. Et quand ça n'est pas le cas c'est tout simplement parfois parce que le poste a finalement été pourvu en interne, que l'entreprise l'a finalement retirée pour diverses raisons ou qu'elle n'a pu le pourvoir... faute de candidats.

"88% des offres sont pourvues", insiste Philippe Blachère. ''L'an dernier, seuls 350 intentions d'embauche ne se sont sont pas concrétisées car nous n'avions pas de candidats à proposer." Troisième département régional recruteur derrière la Haute-Garonne et l'Hérault, le Gard affiche une baisse des demandeurs d'emploi de catégorie A de 2,6% sur un an, même si le taux de chômage n'en reste pas moins très élevé (13,4%).

En terme de bassins d'emploi qui recrutent, celui de Nîmes se classe au 4e rang, derrière des mégapoles comme Toulouse et Montpellier, et Perpignan.

Si tout les secteurs géographiques du département n'ont pas les mêmes problématiques, "dans les agences, on constate une vraie reprise de l'activité et des embauches", constate le Directeur. Une embellie qui est à rapprocher des actions de formations engagées, désormais ajustées et plus en adéquation avec les besoins des entreprises. Dans le Gard, les secteurs de la Sécurité, des soins médicaux (aide-soignante) et de l'industrie (monteur-cableur en fibre optique) ont ainsi vu émerger des formations destinées à répondre aux attentes des employeurs. Ce n'est qu'un début, continuons le combat...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com