"Retraités mais pas résignés", comme indiqué par l'intitulé de leur communiqué commun, ils étaient environ quatre-vingts à manifester à Nîmes devant les grilles de la préfecture, et cent-cinquante à Alès, jeudi 30 mars, à 11 heures, à l'appel de l'intersyndicale (CGT, UCR, CFTC, CFE/CGC, FSU, Solidaires, Retraités de la fonction publique, LSR et Ensemble & Solidaires).

Croisé devant la préfecture du Gard, le néo-retraité Jean-François (60 ans) résumait le ras-le-bol des manifestants du jour. "Ça fait cinq ans que les pensions n'ont pas augmenté si ce n'est d'un ridicule 0,1%. Ça prêterait volontiers à rire si ce n'était pas aussi triste. À titre d'exemple, me concernant cela correspond à 3,50 euros sur le montant de ma pension. On me prélève chaque mois environ 100 euros de cotisations diverses", râlait l'ancien employé de La Poste.

Perte du pouvoir d'achat, problèmes de logement, précarisation, sentiment d'exclusion de la société... : porte-paroles de l'intersyndicale, Erik Michel à Nîmes, et Lucienne Gay à Alès, ont passé en revue les multiples avatars auxquels sont confrontés des retraités qui entendent bien faire entendre leurs revendications et obtenir des garanties avant les prochaines élections. Ils préparent d'ailleurs une journée d'action et de mobilisation pour le 1er mai. Retraités, mais toujours pas résignés...

Philippe GAVILLET de PENEY

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