GARD L'innovation au coeur de la santé
Le monde de la santé n'a cessé de progresser. L'innovation a toujours été au centre des préoccupations de l'univers médical et avec la percée technologique actuelle, se priver de ces nouveaux outils serait insensé.
Hexagone Santé Méditerranée regroupe dans le Gard l’Hôpital Privé les Franciscaines, la Polyclinique Grand Sud (Nîmes) et la Nouvelle Clinique Bonnefon (Alès). Depuis quelques semaines, ce trio gardois bien plus vaste si on sort des limites du département, vient d'intégrer le Groupement Coopératif Santécité, premier réseau de cliniques indépendantes du pays.
En tout, 49 établissements coordonnent leurs actions dans les domaines de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation. Un regroupement qui a plus d'une vertu. "Les pressions économiques du secteur de la santé sont telles qu'il faut sortir de notre logique traditionnelle. Le monde change, la démarche est nouvelle. À plusieurs, nous sommes plus forts pour acheter du matériel, mettre en commun nos savoirs et innover. C'est un puissant stimulant pour faire avancer le système. La recherche est un facteur clé d'avenir, nous apportons simplement notre pierre à l'édifice. Avant, nos praticiens n'avaient pas les moyens d'aller plus loin" assure Patrick Giordani, PDG de l'Hôpital Privé des Franciscaines.
Dans le privé, l'innovation est une notion récente puisque autorisée depuis moins de dix ans. Il faut alors se mettre à la page et pour cela Hexagone Santé Méditerranée a dû embaucher Laurence Culine, chargée de mission qui aura la lourde tâche de réussir à constituer le cadre d’une organisation commune à l’ensemble des membres du réseau en matière de recherche scientifique.
Mais sa mission ne s'arrête pas là. Elle devra également organiser, développer et structurer les activités de recherche, s'occuper des partenariats, du développement des mutualisations des ressources ou encore apporter son appui stratégique à qui le voudra.
De la théorie bureaucratique à la pratique bien physique, un cas très intéressant qui pourrait bien apporter des points en vue de futures subventions allouées par l'Etat. Aux Franciscaines, le cardiologue Vlad Ciobotaru et son approche de l'impression 3D vont changer les choses. "J'ai eu l'idée il y a plus d'un an car nous rencontrions des problèmes qu'il fallait résoudre. J'ai fait mes recherches sur mon temps libre et sur mes fonds propres. J'ai créé une start up, j'ai vu de nombreux industriels et tout s'est accéléré. Aujourd'hui, je suis heureux d'avoir un soutien officiel et visible" note le jeune cardiologue au cursus remarquable, installé dans la région depuis 8 ans. Tu m'étonnes! L'idée est excellente et le projet est le plus abouti de France.
Spécialiste de l'imagerie médicale sous toutes ses formes plates, la précieuse idée du docteur Ciobotaru a été de faire intervenir une imprimante 3D, bizarrement peu usitée en cardiologie, pour recréer avec une précision de 200 microns, la partie d'un cœur blessé. Ainsi, on pourrait rayer de la liste près de 50% des risques de complication pour une opération concernant une fibrillation auriculaire, rien que ça. "On sort de l'écran et on peut avoir le patient dans la main. Ça change tout. Le chirurgien peut avoir la réplique exacte du cœur qu'il s'apprête à opérer. Il peut s'entraîner, choisir avec précision le filtre parfait et en définir l'angle de fixation afin qu'il empêche un caillot de se former" ajoute le bon docteur. Une nouveauté incroyable qui fera grand bruit et qui propulse notre Gard au coeur des intérêts sanitaires du pays. La suite... Dans le prochain épisode!