LÉGISLATIVES Ce scrutin sans passion pose question
Plus de la moitié des Gardois ne s'est pas déplacée aux urnes, ce dimanche. Lassés, ces citoyens ne se sentent pas (ou plus) concernés par le scrutin.
Aux Législatives, le premier parti du Gard n'est pas En Marche, mais bien l'abstention. Avec 56,51% des électeurs qui ont boudé aux urnes, le scrutin est caractérisé par un manque d'intérêt flagrant. Ce record est historique : en 2012, le taux d'abstention dans le Gard frôlait, sans les atteindre, les 40 %.
Les campagnes électorales n'ont pas réussi à mobiliser les citoyens, les éloignant des enjeux du scrutin. Des enjeux nationaux mais aussi locaux... Si un député vote les lois à l'Assemblée, il participe également au développement de son territoire, de sa circonscription. C'est ce qu'on a observé à Alès, où le maire LR Max Roustan et l'ex-député PS, Fabrice Verdier, ont uni leurs forces pour accueillir d'ici 2020 la deuxième prison du Gard, avec des créations d'emplois à la clef…
C'est la 2e qui vote le plus
Quand on se penche sur les circonscriptions, on constate que la mobilisation la plus forte est enregistrée sur la 2e avec 48,38% des inscrits. C'est ici que se tenait le mano a mano entre Gilbert Collard et Marie Sara. Par caméras interposées, les candidats ont minutieusement déconstruit l'adversaire. Le scrutin représentait alors un enjeu de personne plus que de projets. Cette circonscription a un peu plus voté, sans pour autant crever les plafonds de participation.
Le triste record d'abstention est détenu par la 1e et 6e circonscriptions, sur lesquelles on retrouve les communes de Nîmes et de Beaucaire. Ici, les taux s'élèvent respectivement à 59,73% et 59,44% ! Si la victoire est réelle pour les députés élus, elle n'en reste pas moins sans saveur...
Espérons qu'au vu de l'ampleur du phénomène, cette la majorité silencieuse soit dès maintenant entendue et considérée.
Coralie Mollaret