LÉGISLATIVES Julien Plantier dénonce la « trahison » de l’UDI
En campagne, le dissident Les Républicains sur la première circonscription dénonce les positions des leaders nationaux UDI : Jean-Christophe Lagarde et Jean-Louis Borloo.
À gauche comme à droite, les partis traditionnels sont à l’épreuve d’Emmanuel Macron. Après l'échec de François Fillon à la Présidentielle, l’UDI et Les Républicains ont mis le cap sur le « troisième tour » que sont les Législatives. Seulement tous les membres de la droite et du centre ne semblent pas sur la même longueur d’ondes…
Cohabitation contre coalition ?
Chez Les Républicains, on veut la revanche ! Se refaire ! Comprenez : l’élection d’un maximum de députés (la majorité absolue étant de 289 parlementaires) pour imposer une cohabitation. Dans cette Présidentielle à surprises, la Droite espère une nouvelle péripétie, lui permettant de récupérer le pouvoir.
La cohabitation, la Ve République l'a connu à trois reprises : Mitterand-Chirac (86-88) ; Mitterand-Balladur (93-95) et Chirac-Jospin (97 à 2002). « Dans ce cas de figure, nous incarnerons la vraie alternance. Sinon, nous serons fermes, dans une opposition sans concession », plaide Julien Plantier. Ce type d’alternance permet au Premier ministre (issu de la majorité de l’Assemblée Nationale) et à son gouvernement de gérer les affaires du pays. Le Président, lui, est cantonné à ses fonctions régaliennes et à son rôle de représentation de la France.
L'option de la cohabitation n'est pas défendue par tous les membres de l'UDI. Ne croyant visiblement pas au scénario de la majorité absolue, le président national UDI Jean-Christophe Lagarde a déclaré au Figaro : « Si les Français choisissent de ne pas dégager de majorité claire, il faudra quand même gouverner la France, en formant une coalition ».
Quelques jours plus tard, c’est le co-fondateur de l'UDI Jean-Louis Borloo, qui défend l’idée d’une « coalition dans l’action », dans le JDD. La coalition, une union entre plusieurs partis politiques pour gouverner ensemble, comme c’est le cas en Allemagne ou en Italie. Pour le Nîmois et candidat dissident sur la première circonscription, il s'agit ni plus ni moins d'une « trahison ».
Tirer les marrons du feu
« Pour une fois, l’UDI ne prend plus de gants et annonce son intention de trahir les électeurs », poursuit Julien Plantier. Le trentenaire voit ici, une nouvelle occasion de discréditer son adversaire Thierry Procida. Le conseiller départemental UDI qui, lui, a officiellement été investi par l’UDI-Les Républicains, sur la première circonscription, dans le cadre d’un accord national. Seulement, il soutient : « avec moi, il n’y aura aucune ambiguïté sur l’alternance ou l’opposition au lendemain des élections Législatives ». Dans cette pagaille générale, Julien Plantier aimerait bien tirer les marrons du feu…
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com