LÉGISLATIVES Michel Flaisler veut entendre ceux qui se taisent...
"Mon approche est centrée sur la vie locale. Ma démarche est celle d'un indépendant qui veut déranger le monde politique et ses pratiques souvent inefficaces." Avec Michel Flaisler, les choses ont le mérite d'être claires. Nîmois de naissance, aîné d'une fratrie de trois enfants issus d'une famille de médecin, l'homme a pas mal bourlingué avant de se décider de se lancer en politique. Éclairage...
Issu du monde de l'entreprise, Michel Flaisler a travaillé pour de grands groupes en Allemagne et aux USA. Pas tout à fait inconnu des Nîmois, il fut durant plusieurs années directeur de la FNAC (de 1993 à 1996) de la cité des Antonin. De retour à Nîmes en l'an 2000 pour raisons personnelles, il est désormais chef d'entreprise indépendant dans le domaine de la distribution de produits de santé et de bien-être naturels. Il intervient en parallèle dans des Écoles de commerce tout en participant au Conseil d'Administration de la structure MECS « Communauté Coste », à la Maison d'Enfants à caractère social 3 UPPAF (Unité de Prévention de Protection et d'Accompagnement des Familles).
"Il doit y avoir moyen de faire mieux..."
Sur le pourquoi de sa candidature, il répond qu'il y voit l'opportunité de satisfaire à un "besoin de développement personnel", tout en "étant utile aux autres, avec bienveillance et mettre mes connaissances, mes compétences et mon expérience au service des habitants de la circonscription."
Le candidat confesse volontiers être mal à l'aise avec " cet environnement politique ou tout est truqué et où l'individu n'est plus au centre de l'action." Il en profite pour faire appel au bon sens commun et pour dénoncer certaines gabegies. "L'argent public dédié à la formation professionnelle (32 milliards par an, selon lui) va dans les poches des organisations syndicales. On a abandonné la déductibilité des intérêts des résidences principales au bout d'un an. On a installé puis démantelé des portiques écotaxe qui ont coûté des millions aux contribuables, pour rien... Quelques fois la Droite gagne les élections, quelques fois c’est la la Gauche qui gagne, mais quand est-ce que ce sera la France qui gagnera ?", questionne-t-il.
Pour remettre sur pied une économie chancelante, il s'inspire de l'exemple du Portugal qui "était au plus mal il y a 3 ans, est déjà sorti du plan d'aide International et revoit à la hausse sa prévision de croissance." Au plan local, il souhaite combattre la législation envisagée visant à traiter le vin comme les cigarettes avec des messages dissuasifs comme ''Le vin nuit à la santé" ou les importations espagnoles de fruits, de légumes et de vin pour défendre les intérêts des producteurs gardois. Citant volontiers l'ancien pensionnaire de l'Académie Française, Étienne Lamy, Michel Flaisler évoque que "l'Art en politique, ce n'est pas d'entendre ceux qui parlent mais ceux qui se taisent."
Après avoir énuméré les richesses patrimoniales de Nîmes et en avoir appelé au développement du tourisme local, il met en exergue la pauvreté record qui y sévit et le taux de chômage endémique. Il estime qu'il y a des leviers à actionner et en profite pour tailler des croupières à la député sortante : "Lorsque je lis sa fierté d'être classée 124e sur 577, je pense pour ma part qu'il doit y avoir moyen de faire mieux !" Reste à savoir si les électeurs lui en offriront l'occasion...
Philippe GAVILLET de PENEY
Philippe@objectifgard.com