Au lendemain de Législatives ratées pour la droite, le président de l'UDI du Gard, Yvan Lachaud, appelle à se remettre au travail de manière « constructive et sans arrière-pensées. »

Objectifgard : C'est historique ! Aucun candidat de droite n’a réussi à se qualifier au second tour des Législatives. Or malgré la vague rose de 2012, la droite était présente dans cinq circonscriptions sur six. Comment expliquez-vous ce résultat ? 

Yvan Lachaud : Les élections législatives sont désormais considérées comme des élections de confirmation de l'élection présidentielle. La figure présidentielle prend énormément de place dans le paysage politique, notamment avec l'émergence des primaires... Il est désormais difficile pour les candidats aux Législatives de mobiliser l'électorat. Cette baisse de la participation rendait quasi impossible des triangulaires. En 2012,  au second tour, elles avaient pourtant caractérisé le scrutin.

Au niveau national, votre volonté de tenter une cohabitation n’a pas fait mouche auprès de vos électeurs... 

Depuis le début de la Veme République, les Français ont toujours donné au président élu une majorité pour mettre en oeuvre son programme. L' élection d'Emmanuel Macron incarne l'émergence d'un nouveau système politique, affranchi de l'opposition classique droite/gauche. Ceci fait suite à un premier tour de l'élection présidentielle sur lequel je ne reviendrai pas...

Pour revenir aux faibles résultats de la droite, ne pensez-vous pas que les chicayas politiques - notamment sur la 1e circonscription - ont joué un rôle sur la campagne ? 

Pas sur la 1e circonscription... Thierry Procida, candidat UDI, a fait le meilleur score sur le département du Gard (16,5%). Mais ce qu'il faut surtout regarder, c'est que ces résultats doivent nous amener à comprendre que ce que nos concitoyens attendent, c'est qu'on s'occupe avant tout de l'intérêt général et d'avancer dans le même sens de manière constructive et sans arrière-pensées. Si tout le monde pouvait le comprendre, j'en serais heureux...

À Nîmes, entre la Présidentielle et les Législatives, on constate une démobilisation de vos électeurs. Il y a de quoi être inquiet pour l’avenir, non ?

Je crois avoir répondu sur les raisons ce score. Et, vu le niveau de participation, la comparaison est difficile à faire. Même les candidats d'En Marche n'ont pas non plus fait le nombre de voix qu'Emmanuel Macron à la Présidentielle ! Il est trop tôt pour en tirer des conclusions définitives. Pour ma part, je continuerai à travailler dans le même état d'esprit à l'agglomération: avec toutes celles et tous ceux qui veulent développer l'emploi et l'attractivité économique sur le territoire de Nîmes Métropole.