LES GARDOIS DE L’ÉTRANGER En Espagne, l’aventure de la famille Martineau
Partir un jour pour tout recommencer ? C’est le défi qu’ont relevé Gaël et sa famille, il y a cinq ans, en déménageant dans le sud-est de l’Espagne.
Qui n’a jamais imaginé, un jour, changer de vie ? Entre l’idée et le passage à l’acte, il y a un monde. Une monde qu’a décidé de franchir le Nîmois Gaël Martineau. Marié et père de deux petites filles (10 et 7 ans), cet ex-employé de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) s’est s’exilé en 2015 près d’Alicante, dans la péninsule Ibérique.
« J’ai saisi l’opportunité qui m’a été donnée de partir de la Chambre (la CCI connaissait des difficultés financières, ndlr) pour faire des études de kiné », explique le trentenaire. À cette reconversion professionnelle s’ajoute un déménagement. « En France, pour faire kiné, on doit passer la première année de médecine. C’était trop compliqué… Du coup, j’ai opté pour l’Espagne où l’on peut intégrer une école directement », explique-t-il.
« Privilégier l’humain au cadre »
L’autre bon côté de l’Espagne, c’est que sa femme, Mabel, est originaire du Chili et donc, totalement bilingue. Un sacré atout pour l’expatrié. En prospection dans différentes communes, le choix de la famille Martineau se porte sur Elche, près d’Alicante. « En visitant des écoles pour nos filles Maïa et Kaly, la directrice a proposé du travail à ma femme pour accompagner des enfants de 3 à 5 ans », raconte Gaël. Un signe du destin ? La famille s’installe à Elche et le Nîmois commence ses études.
« Au départ, ça a été dur. Je me suis demandé ce que je faisais là ! », se souvient l’étudiant, « le premier jour, le professeur a écrit au tableau des mots que je ne comprenais pas du tout ! J’ai bien failli plier bagage. » Mais le Nîmois s’accroche : « Mon école n’était pas très grande, du coup les professeurs étaient assez accessibles. Cette proximité m’a permis d’avancer étape par étape. »
Les leçons de son évasion
Fraîchement diplômé après quatre années d’études, Gaël et sa famille réfléchissent à leur avenir. En Espagne ? En France ? Ou ailleurs ? « Pour l’instant je vais faire des remplacements pour affiner ma pratique et accumuler de l’expérience. Je suis également en train de faire reconnaître mon diplôme en France », répond l’intéressé.
Ce dépaysement lui a apporté beaucoup. « C’est une aventure humaine. À l’étranger, tu n’es plus dans ta zone de confort, tu te remets en question, commente-t-il. Les Espagnols sont joyeux et chaleureux mais parfois, la barrière de langue te fait te sentir seul. Et ça te met face à toi-même. Partir à l’étranger, c’est tout un travail d’introspection. » Alors chers lecteurs, êtes-vous prêts, vous aussi, à faire le grand saut ?
CM
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