Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 20.08.2018 - thierry-allard - 2 min  - vu 532 fois

L’IMAGE Une cérémonie pour trois jeunes Barjacois tués par erreur à la Libération à Bagnols

Nous sommes le 27 août 1944, Avignon a été libérée de l’occupant nazi depuis seulement deux jours et le Gard l’est presque entièrement.
Lors de la cérémonie, samedi à la mi-journée à Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Ce jour là, un pilote d’avion anglais touche une ligne électrique à Barjac et se crashe à Saint-Privat-de-Champclos. Il s’en sort et se retrouve recueilli par le maquis de Barjac, qui décident de tout faire pour remettre le pilote à la Résistance, pour qu’il puisse continuer sa mission et aider à libérer le pays. « Ces jeunes ont entendu dire que Bagnols était libérée, et se disent que si c’est le cas ils y emmèneront le pilote, raconte le maire de Barjac Édouard Chaulet, qui commémore l’événement chaque année sans faute au cours d’une cérémonie qui se tenait ce samedi. Ils sont jeunes et fougueux et pour en avoir le coeur net, ils foncent sans penser à mettre un signe distinctif sur leur voiture. »

Erreur fatale : un autre avion britannique les prend pour des allemands et les mitraille alors qu’ils pénétraient sur la commune de Bagnols, sur la route d’Alès à la frontière avec Sabran, tuant Joseph Bondurand, Gérardo Louveira et Albert Roubaud, et blessant leur quatrième camarade. Depuis, une stèle, consciencieusement entretenue par la mairie de Bagnols et son conseiller municipal Raymond Masse, a été érigée sur le bord de la route d’Alès, à l’endroit où la voiture a été mitraillée du fait d’une dramatique méprise alors que la guerre touchait à sa fin.

« Il faut retenir leur empressement à aider un allié anglais à libérer le territoire et malheureusement leur fougue fatale », souligne Édouard Chaulet. Pour l’édile, cette tragique histoire constitue l’un des deux « liens forts au niveau de la Résistance » qui unissent sa commune à Bagnols.

Le deuxième est l’illustre résistant Bagnolais, fondateur du maquis de Barjac, Louis Ferri. Édouard Chaulet a réitéré sa proposition de l’année dernière, à savoir baptiser une rue ou une place de Bagnols du nom de ce résistant, parce que « personne n’est vivant si la mémoire est morte. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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