Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 23.08.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 1202 fois

NÎMES Au fil des rues...

Chemin du Pied du Bon Dieu, la présence divine se fait discrète... (Photo : DR)

Vous les avez déjà empruntées ou vous habitez à côté mais vous ne connaissez pas l'origine de leur nom. Cet été Objectif Gard a choisi de vous éclairer sur l'origine insolite de certaines rues de la cité des Antonin. Petit florilège déambulatoire...

Malgré son appellation quasi divine, le chemin du Pied du Bon Dieu n'a jamais bénéficié de la visite du Tout-Puissant. Quittant le chemin de la Planette, le chemin du Pied du Bon Dieu rejoint celui de Russan. Son nom trouve son origine dans une double forme aux allures de deux grands pieds remarquables, en creux, visible dans la roche du chemin. De nos jours, cette curiosité minérale n'est plus apparente. Elle aurait disparu en 1882 lors de travaux d'entretien du chemin. Toutefois, les habitants du quartier on fait perdurer la légende en imaginant un conte de Noël. Il raconte que le Bon Dieu distribuait les jouets, ses pieds nus, violacés par le froid, laissant leurs traces indélébiles sur la pierre... Vrai ou faux, l'important c'est d'y croire. Ne dit-on pas qu'il n'y a que la foi qui sauve ?

Le chemin du Serre Paradis étale une végétation luxuriante (Photo : DR)

Planté à 106m d'altitude entre la montée des Alpins et le chemin du Mas-d'Alestri, le chemin du Serre Paradis n'évoque en aucun cas le lieu de villégiature des trépassés même si jadis c'est ainsi que l'on nommait le...cimetière ! Dans le cas qui nous occupe, c'est bel et bien de paradis terrestre dont il s'agit. Le toponyme de l'endroit tient son origine des gens du quartier qui vantent les avantages de cette colline bien exposée et abritée des vents, idéale pour la végétation et les vergers. Les anciens cadastres évoquent le Puech Beau ou Puech Bau, Bau signifiant rocher. Quoi qu'il en soit, si ce n'est pas le paradis, nul doute que pour ceux qui l'habitent, ça y ressemble tant, que c'est peut-être mieux...

Pour peu qu'il l'ait déjà fréquenté, il y a bien longtemps qu'on n'a pas vu le diable au chemin du Mas éponyme ! (Photo : DR)

Sauf à prendre des vessies pour des lanternes, les anges du Bon Dieu pour des canards sauvages ou d'avoir abusé du rosé des Costières, on n'a jamais croisé Méphistophélès à cet endroit ! Reste pourtant que le chemin du Mas du Diable porte bien le nom de ce prince des ténèbres. En l'occurrence, le mas en question est une vieille bâtisse située non loin de la rue Bonfa. Une de ses salles voûtées daterait du XIIe siècle. Sous Louis XV, une partie du mas fut transformée en "Folie" (de nos jours, l'équivalent pour la noblesse de la maison de campagne, NDR). L'appellation Mas du Diable viendrait de ce qu'en 1700, un prêtre plus ou moins alchimiste qui y vivait possédait un abat-jour découpé en forme de diable. D'autres évoquent qu'un procureur retraité n'ayant plus toute sa raison vivait au mas et se promenait vêtu d'une robe rouge qui l'avait apparenté au diable. Toujours est-il, qu'à Nîmes comme ailleurs, nombre de lieux réputés hantés ont été attribués à la présence du diable. Même si personne ne lui a jamais serré la main...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Philippe Gavillet de Peney

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