Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 09.08.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 966 fois

NÎMES Au fil des rues...

l'avenue Feuchères est bordée d'arbres séculaires. Au fond, en arrière-plan, la gare de Nîmes (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Vous les avez déjà emprunté ou vous habitez à côté mais vous ne connaissez pas l'origine de leur nom. Cet été Objectif Gard a choisi de vous éclairer sur l'origine insolite de certaines rues de la cité des Antonin. Petit florilège déambulatoire...

Inaugurée le 18 janvier 2013 dans sa nouvelle -superbe !- configuration, l'avenue Feuchères (où se trouve le siège d'Objectif Gard) a longtemps été la grande porte de Nîmes avant que la route et l'avion ne viennent concurrencer le chemin de fer. Fermée à la circulation, hormis sur les contre-allées, bordée d'un rafraîchissant chemin d'eau et équipée de jeux pour enfants, elle est désormais l'une des promenades les plus appréciées des piétons et des familles. Connue tout d'abord comme avenue du Chemin de fer de Montpellier, avenue de l'Embarcadère ou plus simplement comme...l'Avenue, l'avenue Feuchères tient son nom depuis 1842 du baron éponyme qui fit un don important à la ville et au département. Les travaux de son aménagement ont mis au jour un canal d'écoulement romain de 3,8 m de haut et de 3,5 m de large dont on imagine qu'il s'agissait de l'évacuation des eaux usées de la ville antique en direction du Vistre. Principal bâtiment de l'avenue, l'immeuble de la préfecture du Gard abrite les services de l'État depuis 1857, hébergés avant, tour à tour à ...la Maison carrée, dans l'immeuble de l’Évêché puis à l'Hôtel Rivet (l'actuelle École des Beaux-Arts dite "École de Nîmes")...

Le bucolique chemin du Cul de la Marmite témoigne de l'humour toponymique des Gardois (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Situé entre le chemin de la Cigale et et celui du quartier d'Espagne, le chemin du Cul de la Marmite témoigne de façon pittoresque et grivoise de l'humour masetier des gens du cru. Ce vocable remonte de l'époque où, avant l'avènement de la sacro-sainte automobile, on allait en garrigue pour travailler mais aussi pour se détendre et partager un repas entre amis. C'est ainsi qu'au même titre que la padèla, la sartan et la cabucella, la marmita se retrouve avec tout ce qui a trait aux  agapes festives dans la toponymie des garrigues. Une façon de célébrer l'art de la plaisanterie et de la convivialité locale...

Court chemin qui suit l'un des méandres du lit du cadereau pour se terminer en face de l'école de l'Aiga Bolida, le chemin de l'Eau-Bouillie (Camin de l'Aiga Bolida), qui donne son nom au quartier, quitte la route d'Alès pour la rejoindre...60 mètres plus loin ! Il tire son nom d'une soupe frugale traditionnelle de la cuisine occitane composée d'eau, de sel, d'ail, de laurier et d'huile d'olive et épaissie d'un peu de pain. Il s'agit d'une appellation très ancienne et elle désignait une ferme de campagne, aujourd'hui disparue.

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Source : Les rues de Nîmes (du Moyen-Âge à nos jours) d'Aimat Serre. Édition Talaïa. 

Philippe Gavillet de Peney

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