NÎMES Catherine Bernie-Boissard s'en prend au mauvais sort et à la SAUR
Cet été, une grosse coupure d'eau avait replongé la ville au Moyen-Âge. En fin de semaine, ce sont d'autres quartiers de Nîmes qui ont été touchés.
Castanet et Vacquerolles, viennent d'avoir quelques jolis problèmes d'eau potable. Après Pissevin et Valdegour cet été, c'est au tour d'autres quartiers de connaître la pénurie d'eau. Pour stopper rapidement ces soucis, une sorte de "remaillage" de la distribution d'eau permettant de remplir le réservoir de Castanet qui alimente ces quartiers, a été effectué et les troubles se sont relativement vite estompés.
Élue au Conseil municipal ainsi qu'au Conseil communautaire au sein de l'opposition, Catherine Bernie-Boissard vient de pousser, une nouvelle fois, un coup de gueule sur la question de la gestion de l'eau. "Encore une fuite d'eau importante sur le réseau d'eau nîmois. Rappel de ma lettre au président de l'agglomération restée sans réponse en juillet dernier. Je formule la même demande pour le Conseil d'agglo du 18 septembre prochain", évoque l'élue.
Du coup, comme l'affaire n'avance pas, CBB revient à la charge. "On peut se poser la question de la pérennité d’une Délégation de service public aussi peu efficace, non pas devant les tribunaux, mais dans un dialogue serein avec les associations concernées. C’est pourquoi je demande de bien vouloir inscrire à l’ordre du jour deux nouveaux points."
Le premier a trait à, "une information sur les causes de la rupture de canalisation, la nature des réparations effectuées par la SAUR et les moyens urgents mis en place par notre collectivité pour pallier les inconvénients résultant de cette situation." Quant au second, il évoque "la décision de mettre en place avec la SAUR, gestionnaire du réseau, une étude sur l’état des canalisations desservant la ville."
Car c'est peut-être le réseau lui-même qui est à incriminer en premier lieu ! Sauf que la SAUR en a la charge depuis...1947 ! Une étrange rareté quand on parle de délégation de service public. "En effet, la vétusté des installations nécessite l’actualisation rapide de la rénovation du réseau. Un débat public s’impose sur la gestion de l’eau pour la ville de Nîmes notamment au regard de ce type d’incident et des gaspillages considérables dus aux fuites sur le réseau. Avec 7,5 milliards de litres d'eau perdus en 2015, la vigilance de l’agglomération tarde vraiment à s’imposer", conclut Catherine Bernie-Boissard.