C'est au coeur d'un amphithéâtre du site des Carmes de l'université de Nîmes (place Gabriel Peri), de 18h à 20h, que la conférence Apprivoiser les océans : chasseurs, pêcheurs, cueilleurs de l’Europe préhistorique aura lieu ce jeudi.

Grégor Marchand est un archéologue français né le 20 janvier 1968. Il est spécialiste de la Préhistoire, et plus spécifiquement de la technologie lithique. Il est Directeur de recherche au CNRS et il enseigne à l’université de Rennes 1. C'est lui qui évoquera la thématique du jour.

Grégor Marchand est donc un préhistorien. Ses travaux abordent les mutations des sociétés de chasseurs-cueilleurs entre la fin de la dernière glaciation et le développement des premières sociétés agro-pastorales. Son intérêt actuel pour les populations maritimes du passé l’amène à développer des travaux sur de nombreux rivages en Europe atlantique, au Labrador, à Saint-Pierre et Miquelon, ou encore en Oman.

L’archéologie des sociétés littorales a longtemps relevé d’un folklore romantique. Dans les récits sur nos origines, les populations maritimes, forcément marginales et avides de mollusques, regardaient passer le train de l’Histoire dans une forme d’hébétude existentielle.

Une préhistoire maritime se développe pourtant en bien des points de la planète, qui évalue différemment le rôle de ces populations dans l’aventure humaine. Depuis des dizaines de milliers d’années, les adaptations techniques au milieu marin ont favorisé la dissémination des espèces d’homininés sur la planète, tandis que les économies placées à l’interface d’écosystèmes si différents ont pu garantir une réelle sécurité alimentaire, voire des formes complexes d’organisation sociale. Dans cet apprivoisement très progressifs des océans, la navigation tient un rôle essentiel, tant pour assurer l’expansion permanente d’Homo sapiens dans les milieux les plus extrêmes, que dans la circulation quotidienne des humains entre îles et continents.

Cette conférence sera l’occasion d’évoquer les principales étapes de cette (pré)-histoire maritime de l’humanité. Elle évoquera ensuite plus particulièrement ces modes vie en Europe atlantique au cours de l’Holocène. Amas coquilliers et cimetières nous offrent une très large gamme d’informations sur le quotidien des populations mésolithiques et sur leur organisation sociale. La question de leur implication dans la révolution néolithique et par la suite dans les développements massifs du mégalithisme apparaît évidemment sans cesse en filigranes.

Accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles. Renseignements au 04.66.76.73.45. Pass sanitaire obligatoire.