Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 09.12.2016 - abdel-samari - 3 min  - vu 982 fois

NÎMES Du changement à la CPAM du Chemin-Bas : fin d'un service public ?

Antenne locale de la CPAM du Chemin-Bas à Nîmes

Depuis plusieurs jours, le quartier du Chemin-Bas d'Avignon craint la fermeture de l'agence locale de la CPAM. Selon la direction du Gard, il ne s'agit que d'une rumeur liée à la réorganisation des services afin d'apporter une prestation plus personnalisée aux habitants. C'est un peu plus compliqué que cela.

Franck Proust à la tête de la ville de Nîmes n'a pas manqué d'adresser un courrier au directeur de la CPAM départementale afin de faire taire cette rumeur. Dans ce courrier, le maire par intérim de Nîmes demande une réponse officielle de la part de la direction tout en indiquant qu'il "trouverais très regrettable cette décision qui est contraire à la volonté de la Ville de Nîmes, de l'Etat et de l'ensemble des collectivités publiques qui souhaitent, notamment à travers L'ANRU II, requalifier ce secteur de la commune sur lequel nous avons déjà fortement investi" et de conclure : "je trouverais d'autant plus regrettable cette décision en ce qu'elle n'aura pas fait, au  préalable, l'objet de la moindre discussion en particulier avec la Ville de Nîmes."

Deux jours avant, Amal Couvreur et Christian Bastid ont aussi exprimé leur inquiétude : "Nous sommes interpellés par de nombreux habitants du quartier du Chemin Bas d’Avignon sur le risque de fermeture de l’antenne de la CPAM. Avec les opérations ANRU 1 et ANRU 2 entre autres, l’ensemble des pouvoirs publics (Etat, Ville, Département, Agglo et les bailleurs sociaux) se mobilisent pour que le quotidien soit amélioré dans nos quartiers, pour y maintenir des commerces et des services publics de proximité. De plus, des travaux ont été réalisés récemment dans ces locaux, ce qui ne laissait augurer une telle issue. Nous nous étions opposés en son temps à la fermeture du poste de police et de La Poste. Nous n’acceptons pas que ce quartier, ses habitants, soient une nouvelle fois pénalisés."

A la direction de la CPAM du Gard, on se défend de vouloir fermer l'agence locale du quartier sud de Nîmes. "Nous avons deux plateaux d'accueil, l'un à la Rue du Cirque Romain et un au Chemin-Bas. Pour celui du centre-ville, nous avons mis en place un très large espace service afin d'encourager les personnes à utiliser la plateforme AMELI qui permet de répondre à l'ensemble des demandes simples. Pour le Chemin-Bas, nous privilégions l'accueil de qualité avec des prises de rendez-vous en face à face jusqu'à 45 minutes" souligne Aurore Crouzet à la direction de la communication.

Concrètement, les usagers ne pourront plus se rendre physiquement à l'agence locale du quartier nîmois sans avoir au préalable pris rendez-vous à partir du lundi 12 décembre prochain. Il sera obligatoire d'appeler la plateforme téléphonique (36 46). "Nous n'avons pas les moyens d'accueil aussi large que pour l'agence centrale de la Rue du Cirque Romain. Mais l'antenne du Chemin-Bas permettra des rendez-vous plus approfondi et plus personnalisé pour répondre aux situations notamment précaires de la population" assure Aurore Crouzet.

Et quid des personnes n'ayant pas de téléphone, ne sachant pas s'en servir ou n'ayant tout simplement pas les coordonnées de cette plateforme ? "Nous étudions actuellement les possibilités d'accueil des habitants au sein des associations partenaires de la caisse d'assurance maladie et du comité de quartier pour leur permettre d'appeler nos services afin de fixer un rendez-vous" reconnait la CPAM du Gard qui ne mesure peut-être pas qu'il s'agit tout simplement de transférer la charge de la gestion de l'accueil des habitants à des structures associatives pas forcément dimensionnées pour assurer ce service public.

Abdel Samari

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