NÎMES EN FERIA La Despedida de l'Imperator, dansez sur moi…
Ils étaient 2000 a avoir décroché le sésame pour la Despedida, les adieux de l'Imperator dans sa forme actuelle. Après un changement de propriétaire et 18 mois de travaux, l'établissement emblématique accrochera 5 étoiles à son blason. Hier soir, même si la fête battait son plein, l'ambiance était à la joie teintée d'une forte nostalgie.
L'Imperator a accueilli hier en ses murs, plusieurs générations de Nîmois. On y croisait, Jean Bousquet, le poète Jean-Pierre Vidal, des politiques, l'aficion, Marie-Sara, des manadiers, des personnalités du spectacle, les Avocats du Diable au complet… Et puis tous les autres, chacun ayant a partager des souvenirs vécus ici, des ferias surtout, dont l'Imperator fut le centre névralgique pendant presque un siècle.
Les accents douloureux et passionnés du Flamenco accueillaient le public à l'ouverture de la soirée. Une entrée en matière qui prenait aux tripes, chauffait le sang et attisait la blessure des cœurs…
Puis ils se mirent à danser…
De rouge, tout devient bleu, un bleu poudré de fumée… Musique et silence suspendu. Les Hasta Luego ont concocté un moment de poésie, les chevaux dans l'Imperator. Instant de grâce.
Corti entre en scène
Corti c'est l'enfant chéri de Nîmes et de l'Imperator en particulier. Dans la foule, il reconnaît chacun, sourit plaisante, fait un bon mot, un selfie… Et puis il rejoint les platines, mixe avec un saxophoniste puis fait monter des danseuses entre dance floor branché et cabaret. Son public ce soir, il le connait par coeur, il pourrait presque tous les appeler par leur nom, ceux qu'ils fait danser. Alors il s'en donne à coeur joie de leur donner du plaisir de l'émotion, de faire bouger, les jeunes les vieux et ceux qui ne le sont pas encore … "Danser sur moi à l'heure de mes funérailles" chantait Nougaro… L'Imperator est mort. Vive l'Imperator ? À suivre …