NÎMES EN FERIA Les vrais héros de la fête
Certains festaïres ne s’aperçoivent même pas de leur présence. Pourtant, ils sont là, tout au long de la journée, mais aussi de la nuit.
Policiers, gendarmes, CRS, soldats, sapeurs-pompiers, bénévoles de la Croix-Rouge et du Samu : ils sont des centaines à regarder la feria sans pouvoir la faire, à assurer la sécurité des rues bondées sans s’y amuser et à s’occuper des noctambules qui abusent des breuvages alcoolisés.
En début de soirée hier, dans la tradition préfectorale, le représentant de l’État dans le Gard Didier Lauga est allé saluer l’ensemble de ces forces vives. Une tournée longue de plus de deux heures tant les poignées de main à serrer étaient nombreuses. Accompagné de Richard Tibérino, adjoint à la sécurité à la mairie de Nîmes, le préfet a d’abord rencontré les soldats de l’opération Sentinelles, déployés pour la première fois sur la feria. Par patrouilles de quatre, les militaires sont particulièrement présents au niveau des arènes lors de la sortie des corridas, mais aussi de la gare.
Le drone, une première
Une première également, l’utilisation d’un drone de la gendarmerie nationale. Sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, les deux « télépilotes » effectuent, sous le regard curieux du préfet, une démonstration de l’outil. Après le décollage, le drone survole un périmètre autour des arènes et de l’avenue Feuchères. Les images sont retransmises sur un petit ordinateur. « Il faut compter vingt minutes d’autonomie par batterie. Il vole à une altitude de 50 mètres et une vitesse maximale de 43 km/h », explique le télépilote. Ce week-end, le drone décollera depuis le toit du palais de justice. Encore plus en hauteur, un hélicoptère se charge également de surveiller la fête.
Sur le square du 11 novembre, les sapeurs-pompiers sont prêts à intervenir. Deux ambulances et un véhicule incendie sont mobilisés. « Généralement, sur l’ensemble de la feria, nous comptabilisons une cinquantaine de prises en charge », précise le colonel Christian Simonet. Ils resteront sur place jusqu’à 5 heures du matin environ, « quand les rues commencent à être bien dégagées et que les services de nettoyage arrivent », indique un pompier.
90 bénévoles de la Croix Rouge
Direction la mairie, où le poste de commandement de la ville est installé. Ici, le personnel mobilisé assure la liaison avec tous les intervenants. Deux cadres d’astreinte de la mairie assurent une présence 24h/24 grâce à un roulement bien organisé. Quelques rues plus loin, devant l’église Saint-Paul, les bénévoles de la Croix rouge prennent tranquillement leur repas. Il n’est pas encore 22h, l’activité est encore calme. Au total, ils sont 90, répartis sur cinq postes à travers la ville. Leurs interventions sont quasiment toujours liées à la consommation d’alcool et de produits illicites.
Pour terminer sa tournée en ville, Didier Lauga a rencontré les forces placées sous le commandement de la Direction départementale de la sécurité publique : forces mobiles (CRS et gendarmes mobiles), PC judiciaire, équipes spécialisées dans l’anti-terrorisme et lourdement armées. Enfin, le préfet s’est rendu au centre d’information et de commandement, à l’Hôtel de police de Nîmes, où tous les acteurs sont réunis pour une bonne coordination du dispositif. Le tout, pour que la feria soit belle (et le reste).
Élodie Boschet