NÎMES La « brulante actualité » de la Journée du souvenir
Ce dimanche, responsables institutionnels et politiques ont rendu hommage aux victimes des camps de concentration nazis.
Comme chaque année depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le dernier dimanche d’avril est consacré à la Journée du souvenir. Une commémoration en hommage aux victimes des camps de concentration nazis et, aux héros de la Déportation. Ce matin, au mémorial de la Résistance, le serment de Buchenwald a résonné à Nîmes, sur l’avenue Jean-Jaurès. Il y 72 ans, en Allemagne, le camps de Buchenwald était libéré. Les détenus de 22 nationalités ont tenu à se rassembler une dernière fois, afin d’honorer les 51 000 prisonniers assassinés. Des crimes perpétrés et cautionnés au nom d’une nationalité, d’une culture différente. « Il faut sans cesse répéter que cette célébration n’est pas uniquement tournée vers l’histoire, mais bien vers notre présent et notre avenir », martèlent les associations de déportés.
« Face à la monté du nationalisme, de la xénophobie, du racisme, de l'antisémitisme (...) Le message des déportés est d'une brûlante actualité », poursuivent-elles. Dans l’entre-deux-tours de la Présidentielle, la commémoration a forcément un ton particulier. Choisi pour remplacer Marine Le Pen à la tête du Front National, le député européen Jean-François Jalkh a été rattrapé par ses anciennes déclarations sur les chambres à gaz. Exhumés par le journal La Croix, le Frontiste aurait émis des doutes en 2000 sur l’utilisation du gaz Zyklon dans les camps d’extermination nazis. Mais ce matin à Nîmes, pas question de commenter l’actualité politique... Paul Benguigui, président de la communauté juive de Nîmes, déclarera simplement : « Comme toutes les années, cette commémoration a une connotation particulière. Pour le second tour de la Présidentielle, chacun ira voter en conscience (…) J’espère que notre France et ses valeurs seront sauvegardés : Liberté, Égalité, Fraternité ».
Coralie Mollaret
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