Ils sont nombreux à franchir les portes du cimetière du Pont de Justice en ce jour des morts. Les Nîmois avec à leur tête Franck Proust rendent hommage aux défunt, qu'ils soient de leur famille ou tombés au combat pour le drapeau.

Pour démarrer cet hommage aux morts, élus, représentants des harkis et anciens combattants écoutaient une sonnerie aux morts, une marseillaise et déposaient une gerbe au mémorial des rapatriés "A nos mort de la France d'outre-mer" du cimetière du Pont de Justice.

Ensuite, c'était au tour du carré militaire d'être honoré. Dans quelques jours, exactement le 26 novembre prochain, Francis Simon, inventeur de la "tombe du soldat inconnu", sera à l'honneur pour le 100ème anniversaire de son idée. Comme chaque année, le ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe parisien sera fait afin que le souvenir des morts au combat perdure.

Francis Simon prononce alors une allocution devant le monument du Souvenir Français de Rennes. Il émet un vœu. "Pourquoi la France n’ouvrirait-elle pas les portes du Panthéon à l’un de ces combattants ignorés morts bravement pour la Patrie, avec, pour inscription sur la pierre, deux mots : un soldat – deux dates : 1914-1917? Cette inhumation d’un simple soldat […] serait comme un symbole, et, de plus, un hommage rendu à l’armée française toute entière!".

Le vœu de Francis Simon est repris par la création d'une loi le 12 septembre 1919. Si la France est la première Nation à matérialiser le vœu de Francis Simon, l’idée s’impose rapidement dans la plupart des Nations. La Grande Bretagne, le Portugal, l’Italie, les Etats-Unis et la Belgique créent une tombe du Soldat Inconnu dans l’immédiat après-guerre. Au-delà de la Grande Guerre, le symbole du Soldat inconnu s’impose aussi pour toutes les autres guerres et pour toutes les nations du monde.

François Simon disait, "à nous le souvenir, à eux l'immortalité". Le souvenir est vif, l'immortalité demeure.