Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 29.07.2017 - anthony-maurin - 3 min  - vu 374 fois

NÎMES Le sport comme vecteur de changement social

(Photo Anthony Maurin).

Carl Accettone à gauche, Florian Bailly, directeur de l'UFOLEP en chemise et quelques uns des encadrants (Photo Anthony Maurin).

Pour son 10ème raid qui se déroule en partie du côté de l'Ecole Nationale de Police de Nîmes, l'UFOLEP voit les choses en grand. Éducateurs, médiateurs, anciens du service civique et bien entendu jeunes gardois se sont donnés rendez-vous pour un moment de vie qui ne manque pas de piment.

L’UFOLEP (Union Française des Œuvres Laïques d’Education Physique) organise son traditionnel "Raid Éducatif" qui consiste à utiliser le sport comme outil pédagogique afin de renforcer la cohésion sociale en permettant des situations d’échanges entre les jeunes et des partenaires institutionnels tels que la police et la gendarmerie nationales et l’armée.

Pour Carl Accettone, directeur de cabinet du Préfet du Gard, "Je suis sur le terrain pour voir! Nous ne sommes pas seulement des payeurs, nous voulons voir comment est utiliser l'argent. Le sport est une excellente réponse à certains problèmes de relation entre les jeunes et la police. Nous sommes ici pour saluer les jeunes, les encadrants et les membres de l'ENP. Ce type d'action peut permettre de changer l'image de la police et qui sait, de faire de futurs policiers!".

Le parcours du combattant, légèrement remanié (Photo Anthony Maurin).

Le raid "Des Cévennes à la Mer" se déroule sur une semaine. Parti lundi d'Anduze, le groupe faisait étape à l’École Nationale de Police de Nîmes. Les membres de l’équipe, âgés de 12 à 17 ans, participeraient aux activités physiques des élèves Adjoints De Sécurité de l’ENP (Parcours professionnel - Développement des Capacités Physiques Opérationnelles) puis découvriront les différents métiers de la police nationale.

Certains jeunes viennent d'une année sur l'autre et sont souvent issus des centres sociaux de Nîmes, d'Alès ou de Beaucaire par exemple. Cette session aide à faire découvrir les forces de l'ordre sous un autre jour en bénéficiant de leurs infrastructures. Du coup, les jeunes voient un autre aspect de leur vie et reçoivent une autre image. Le dialogue s'installe et les avis peuvent évoluer.

Pour un encadrant de l'UFOLEP 30, "Tous les milieux sont représentés, des garçons et des filles issus des quartiers prioritaires aussi bien que des grandes familles champenoises. Le but est de mélanger les gens et de les sortir de leur ghetto intellectuel. Pour certains, ce séjour est leurs seules vacances, une vraie bouffée d'oxygène estivale".

Petit débriefing en compagnie des futurs Adjoints De Sécurité (Photo Anthony Maurin).

Le séjour sportif est relativement abordable car pour les 5 jours et les 5 nuits avec une prise en charge totale, le coût avoisine les 100 euros. Certains jeunes participent à des travaux d'intérêt général pour pouvoir venir ici! Du côté des élèves Adjoints De Sécurité qui encadrent les jeunes de l'UFOLEP, "C'est une bonne expérience, on voit un peu ce qui nous attend pour la suite et on discute bien, c'est très sympa". "Le parcours est un peu particulier... Il était destiné aux Gardiens de la Paix, c'est une sorte de réminiscence du parcours du combattant avec des courses spécifiques, des obstacles, une poutre, une chatière, des franchissements. Cette course offre un bel équilibre et permet d'avoir une bonne anticipation des problèmes" confiait de son côté un membre de l'ENP.

Cela fait dix ans que l'UFOLEP vient faire un tour à l'école de Police mais la structure apprécierait un partenariat plus pérenne encore. Affaire à suivre! Favoriser l'échange, permettre à des jeunes de participer à des projets différents de leur quotidien, inciter à la mixité sociale et transmettre des valeurs sont les fondements de notre République et de la vie en société... Tout est réunit pour que l'apprentissage soit optimal.

Anthony Maurin

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