NÎMES Les réseaux sociaux pourraient sauver des vies...
En cas de sinistre, une convention avec la Ville permettra aux bénévoles de l'association VISOV de chercher sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram ou Snapchat…) de précieuses informations pour les forces de sécurité.
Aujourd’hui, les réseaux sociaux font partie de notre quotidien. Du réveil jusqu’au couché, on y poste des photos, des pensées, des humeurs… On commente et relaie aussi les informations des autres. Mine d’information, l’association VISOV (Volontaires internationaux en soutien opérationnel virtuel) a décidé en 2014 de les mettre au service de l’État, des collectivités et des forces de sécurité dans la gestion des sinistres. « Avant je ne maîtrisais pas du tout les technologies. Je ne me rendais pas compte des informations que l’on pouvait trouver et de l’impact qu’elles avaient », avoue le colonel Michel Cherbétian, responsable des opérations du SDIS 30. Les sapeurs-pompiers ont conventionné il y a deux ans avec VISOV. Le résultat est visiblement positif.
Comment ça marche ?
« En cas de sinistre (inondation, attentat, accident ferroviaire…) nous cherchons des renseignements sur les réseaux sociaux que nous vérifions avant de les transmettre », expose Gilles Martin. Le cofondateur de l’association se souvient du statut Facebook d'une jeune fille qui appelait à l’aide, les lignes téléphoniques pour joindre les secours étant toutes saturées. Ce traitement quasi-journaliste des informations permet également « d’étouffer les fausses rumeurs ».
Toutefois, les collectivités peuvent-elles vraiment faire confiance aux 60 bénévoles de VISOV ? « Ce sont des volontaires anciens sapeurs-pompiers pour la plupart », relève Gilles Martin, insistant sur l’engagement et la fiabilité de son équipe. Autre question : Comment juger de l'efficacité de l'association ? « La loi sur la sécurité civile de 2004 nous incite à travailler avec les citoyens », répond le colonel Michel Cherbétian. Une message partagé par l’adjoint à la sécurité Richard Tibérino : « c’est la même chose pour la police, notamment au travers des citoyens vigilants pour prévenir les cambriolages ».
Gilles Martin l’assure : « nous sommes là pour que les communes soient en interaction parfaite avec leurs citoyens. D’ailleurs, nous sommes voués à disparaître ». Cette convention n'occasionne aucun versement de subvention de la part de la commune. Seulement une adhésion à l’association « pour payer l’assurance ».
CM