Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 26.07.2018 - corentin-corger - 2 min  - vu 1145 fois

NÎMES Une grande braderie aux allures de vide boutique

Avec l'interdiction de s'installer pour les non-sédentaires, la grande braderie 2018 profite essentiellement aux commerçants nîmois.

Une partie de la grande braderie sur l'Avenue du Général Perrier (photo Corentin Corger)

La grande braderie des soldes d'été 2018 à Nîmes connaît deux grandes nouveautés : une organisation sur deux jours et l'interdiction des vendeurs ambulants. Un souhait d'une partie des commerçants du centre-ville qui ne fait pas l'unanimité. 

Les soldes des soldes, la grande braderie a investi les bas des portes de certains commerces du centre-ville et les trottoirs nîmois. Pour la première fois, l'événement dure deux jours, mercredi et jeudi avec une autorisation jusqu'à 22 heures pour s'associer aux Jeudis de Nîmes. L'objectif est de proposer des offres promotionnelles encore plus avantageuses que durant les soldes avec des prix totalement cassés. D'où une volonté de programmer la grande braderie plutôt vers la fin de la période des soldes qu'après la première semaine, comme c'était le cas auparavant. Des commerçants qui acceptent de jouer le jeu et qui ont quémandé une petite faveur en retour. L'interdiction des stands non-sédentaires.

"L'absence des forains est une bonne chose, cela apporte une clientèle plus qualitative", soutiennent les gérants du magasin Tapis Rouge, situé sur l'Avenue du Général Perrier. Quelques mètres plus loin, Lydia, de la boutique Jalla, explique la raison de vouloir se débarrasser de ce type de commerces éphémères, "ils vendaient leurs bricoles à côté de nous et puis ils marchandaient tout comme si on était aux puces." Le souhait de retrouver un certain standing et d'attirer une clientèle plus huppée, semble aussi la position adoptée par la Ville de Nîmes. "Le but est de redonner une autre image de la ville. Donner l'opportunité aux commerçants et non aux forains de s'approprier la grande braderie", avance Sophie Roulle, adjointe au maire de Nîmes, chargée de la redynamisation du centre-ville. Du coup, le terme de grande braderie semble galvaudé, la manifestation ressemble davantage à un vide boutique.

Le magasin Pom d'Amour à la rue Auguste Pellet (photo Corentin Corger)

Mais l'absence des forains n'est pas du goût de tous les commerçants. Notamment pour Laurence, spécialisée dans la vente de chaussures, installée au cœur de l'écusson dans la rue Auguste Pellet. "La présence des forains avait l'avantage de drainer plus de monde", remarque t-elle. La commerçante constate surtout la faible affluence, "le matin on a eu un peu de monde mais l'après-midi avec la canicule, les gens ne sortent pas". 

La fréquentation dépend évidemment des emplacements. Pour Lydia, qui propose des décorations de lit, en face des Halles, dans une rue très passante, la journée de mercredi a été un "carton". Avec l'absence des non-sédentaires, les commerçants ont pu bénéficier d'une occupation gratuite de l'espace publique, ce qui était inédit. "L'objectif est de redonner le centre-ville aux commerçants", insiste Sophie Roulle. La grande braderie des soldes d'hiver devrait aussi durer deux jours. L'occasion de vider les stocks pour les entreprises et de faire des bonnes affaires pour les Nîmois. Autant en faire profiter l'économie locale que des multinationales sur internet.

Corentin Corger

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