Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 23.04.2020 - corentin-corger - 2 min  - vu 19692 fois

NÎMES Urgences cardiaques, le CHU alerte les patients

Les soins intensifs du service de cardiologie

Une salle d'échographie du service de cardiologie du CHU Carémeau (Photo Corentin Corger)

Le CHU de Nîmes alerte les patients atteints de maladies cardiaques de continuer à se rendre aux urgences en cas d'aggravation de leur état de santé. Car peur de contracter le coronavirus, certains patients refusent de se rendre à l'hôpital et cela peut engendrer de graves conséquences. 

Les pathologies cardiovasculaires représentent la deuxième cause de mortalité en France. Malgré la crise actuelle, les urgences cardiaques et coronaires restent une priorité pour le CHU de Nîmes et sont prises en charge, de même que les maladies cardiaques chroniques.

"Nous avons constaté sur le plan national une baisse très importante (-40%) des infarctus et des urgences cardiologiques avec malheureusement de nombreux patients qui arrivent en cardiologie à un stade d’infarctus avancé. Or, il s’agit d’une maladie qui doit être prise en charge très rapidement afin d’éviter des dégâts musculaires cardiaques irréversibles", indique le Professeur Guillaume Cayla, chef du service de Cardiologie du CHU de Nîmes.

Un circuit dédié aux non covid

D'après le professeur, la raison principale de cette diminution est probablement la crainte d’appeler le 15 pour différents motifs (peur de déranger les services d’urgence, peur du covid-19 aux urgences ou en hospitalisation). L'hôpital Carémeau rappelle que les différents services se sont organisés (Samu, urgences et service de cardiologie), la prise en charge des urgences cardiaques est assurée et sécurisée, les patients et les soignants sont systématiquement équipés de masques pendant les interventions.

Au CHU de Nîmes des circuits sont dédiés aux patients non covid, de manière à éviter que les patients se croisent. Les maladies cardiaques chroniques sont suivies et prises en charge pour repérer tout signe d’aggravation. Les traitements chroniques doivent aussi être poursuivis. "Il ne faut pas hésiter à se rapprocher de son cardiologue habituel. Nous sommes tous mobilisés pour pouvoir accueillir les patients en toute sécurité", conclut le Pr Cayla.

Corentin Corger

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