OCCITANIE La Région investit 133 M€ pour l’hôpital et les établissements d’enseignement de santé
Carole Delga, présidente de la Région Occitanie et Vincent Bounes, vice-président régional en charge de la santé, ont aujourd’hui détaillé, lors d’une conférence de presse, l’investissement inédit de 133 M€ déployé en faveur de l’hôpital et les établissements d’enseignement de santé. Carole Delga est également revenue sur l’action globale de la Région en matière d’accès aux soins, et a présenté ses propositions pour une réorganisation du système de santé français.
Des soins de qualité, partout et pour tous. C’est l’engagement porté par la Région Occitanie qui défend une réorganisation du système de santé français via une gestion décentralisée des infrastructures hospitalières et qui traduit ce volontarisme en actes concrets dans les territoires. Elle mobilise ainsi une enveloppe exceptionnelle de 133 M€ permettant la réalisation de projets structurants et concrets, à la fois dans les hôpitaux, les services d’urgence et de réanimation, les instituts de formation et les internats de médecine. Construire, rénover, équiper... Ces projets permettront d’améliorer concrètement le quotidien des habitants ainsi que celui des professionnels de santé.
« Pour la première fois, nous investissons 133 M€ pour l’hôpital public et les établissements d’enseignement de santé. Reconstruction des hôpitaux, nouveaux équipements pour les urgences et les services de réanimation, rénovation d’internats, réhabilitation ou construction d’instituts de formation… Tout cela va contribuer à consolider l’offre de santé, à mieux accompagner nos étudiants dans leurs études et à faire de notre région un territoire de pointe » a notamment déclaré Carole Delga.
Consciente des difficultés rencontrées par l’hôpital public et de la nécessité d’agir, la Région participera, pour la première fois en Occitanie et en appui du Ségur de la Santé, à la reconstruction de trois centres hospitaliers en Occitanie. L'Hôpital Médian du Sud-Aveyron, le Centre hospitalier de Montauban et celui d’Auch. Par ailleurs, la Région mobilise plus de 17M€ pour accompagner le développement du CHU de Montpellier.
Équiper les urgences et les services de réanimation
Dans le cadre de l’initiative REACT-EU du plan de relance européen, pilotée par la Région Occitanie, 30 M€ de fonds européens seront mobilisés d’ici fin 2022 pour soutenir les investissements des hôpitaux en matériels et aménagements dans les services d’urgence et de réanimation. Les équipements financés sont ceux utilisés par ces services : oxygénateurs, échographes, lits spécialisés, chariots d’isolement, monitoring, défibrillateurs, matériels de transmission, aspirateurs de mucosités, lignes de production de médicaments, armoires réfrigérantes, robots d’analyses biologiques etc.
Au total 34 projets d’équipement et d’aménagement sont prévus en Occitanie au titre de REACT- EU, avec notamment, parmi les projets déjà validés, plus de 900 000€ pour le Service Départemental d’Incendie et de Secours du Gard afin d'acheter du matériel d'intervention (moniteurs défibrillateurs connectés). Et d’autres projets, dont les montants sont en cours d’instruction pour le CHU de Nîmes.
Améliorer les conditions d’études
Afin de rendre plus attractif les formations médicales-sociales et garantir des conditions d’étude optimales, la Région se mobilise en faveur des organismes de formations paramédicales ou de travail social et des 16 000 apprenants qui y suivent une formation chaque année. Fortement mobilisée, la Région accompagne la modernisation et la relocalisation des instituts à hauteur de 32 M€. Cela concerne dans le Gard, la reconstruction de l’IFMS (Institut de Formation aux Métiers de la Santé) de Nîmes dont le coût total de 10,6 M€ pris en charge à hauteur de 4 M€ (ouvert à la rentrée 2021). Ou encore la rénovation de l’IFSI-IFAS (Institut de Formation en Soins Infirmiers et Institut de Formation d’Aides-soignants) de Bagnols-sur-Cèze (livré fin 2021).
La Région apporte également des aides directes aux apprenants (bourses, pass mutuelle, équipement pédagogique) et finance l’équipement des établissements de formations (matériels informatiques, matériels de simulation pour des formations). Depuis 2017, plus de 68 M€ ont ainsi été versés aux 16 000 apprenants en formation sanitaire ou sociale.
« Ma santé, Ma Région » contre la désertification médicale
En France, le nombre de personnes vivant dans une commune avec un accès limité à un médecin généraliste est passé de 1 % en 2007, à 7,6 % en 2012 pour atteindre 11,1 %, soit près de 7,5 millions de personnes en 2018. Pour stopper ce phénomène et lutter contre les déserts médicaux, la Région se mobilise. 200 médecins, sages-femmes et infirmiers seront recrutés, dont une quarantaine dès 2022 afin de créer un véritable service public régional de santé de proximité. Celui-ci permettra, au-delà de l’embauche et la rémunération de médecins, de créer, pérenniser et gérer les centres de santé dans lesquels exerceront les professionnels de santé.
"Ce service régional sera également synonyme de mieux vivre avec des conditions d’exercice facilitées grâce notamment au salariat, mode d’exercice recherché chez les jeunes médecins" fait savoir la Région. Prise en charge des démarches administratives et financières avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) et l’Assurance maladie, salaire basé sur la grille de la Fonction Publique Hospitalière (entre 4 000€ et 6 000€ net mensuels), locaux de travail totalement équipés en matériel médical, et secrétariat médical en appui.
Afin d’organiser ce nouveau service public de la santé, la Région travaille à la mise en place d’un Groupement d’Intérêt Public, structure partenariale innovante destinée à créer les conditions permettant le recrutement de médecins salariés dans les territoires où le secteur libéral est insuffisamment implanté et en complémentarité avec celui-ci. Elle aura également pour mission de porter progressivement la création ou la transformation de centres de santé au rythme d’une dizaine par an. Pour ce faire, la Région a proposé, notamment aux collectivités locales - Communes et Intercommunalités - d’intégrer cette structure via un appel à manifestation d’intérêt lancé en octobre dernier. Les Conseils départementaux, tout comme les représentants des professionnels de santé, les universités de médecine ou les associations d’internes ont également été invités à rejoindre la structure.