PONT-ST-ESPRIT "Enfin", les travaux de la nouvelle caserne des pompiers démarrent
Voilà maintenant des années que les sapeurs-pompiers de Pont-Saint-Esprit réclament une nouvelle caserne, la leur étant plus qu’obsolète.
« La caserne actuelle, c’est juste plus possible » admet le député Fabrice Verdier, par ailleurs membre du conseil d’administration du SDIS.
« C’est de l’argent public bien dépensé »
C'st dire si à l’heure de poser la première pierre du futur centre de secours, qui sera bâti en face de la concession Renault de Pont, l’humeur était au moins autant au soulagement qu’à la joie, vendredi après-midi. C’est que pour en arriver à ce lancement des travaux, le chemin a été long. Très long !... « On a eu de très grosses difficultés à identifier un terrain », explique le président du conseil d’administration du SDIS, Alexandre Pissas. Pendant des années, il y aura des hésitations sur la commune sur laquelle aurait lieu cette implantation -Saint-Paulet-de-Caisson, Saint-Nazaire, Saint-Alexandre- avant qu'à l’arrivée aux affaires de Roger Castillon il soit décidé de reconstruire sur Pont où plusieurs sites seront envisagés, sans succès.
Finalement la municipalité a porté son choix sur ce terrain situé derrière l’ancienne route Royale, à l’entrée sud de la ville. Restait à convaincre le propriétaire, puis à acheter le terrain. « On est arrivé à faire ce qu’il fallait faire malgré une situation financière pas facile », a rappelé le maire Roger Castillon, après avoir rendu hommage au policier tué jeudi soir lors de l’attentat des Champs-Elysées. La mairie se rendra acquéreur du terrain durant quelques mois, avant de le céder pour l’euro symbolique au SDIS : « c’est la règle intangible », a souligné Alexandre Pissas.
Maintenant, hors de question de traîner : « Cette caserne, elle est attendue avec beaucoup d’impatience, elle arrive », lance le maire, quand le conseiller départemental Christophe Serre résumera ce dossier d’un mot, « enfin », en n’omettant pas de saluer « la mobilisation des pompiers et de leur amicale. » « C’est de l’argent public bien dépensé », estimera de son côté Fabrice Verdier.
Concrètement, la nouvelle caserne, qui coûtera en tout environ 4 millions d’euros, se présente comme un bâtiment simple, en forme de L. "On a mis l’accent sur la fonctionnalité, et on a été pendant toute la conception en travail étroit avec les sapeurs-pompiers", explique l’architecte du cabinet A+ Architecture Gilles Gal. "C’est un projet sobre et cohérent." Le cabinet sélectionné a notamment conçu le SDIS de Montpellier, la base aérienne de sécurité civile de Garons ou encore le nouveau collège Jules-Vallès de Nîmes.
Les travaux, placés sous la maîtrise d’ouvrage déléguée de la Segard, en sont à leur phase préparatoire et, d'ici quinze jours, les entreprises seront sur le terrain pour donner le coup d’envoi de douze mois de chantier. Enfin...
Thierry ALLARD