Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 17.04.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 185 fois

PRÉSIDENTIELLE La Parole aux Gardois…

Rémy Foissey cultive 45 hectares de pommiers depuis 17 ans. (Photo Coralie Mollaret)

À l'approche de l'élection présidentielle, Objectif Gard a donné la parole aux acteurs de la société civile. Deux questions : quelles sont les difficultés que rencontre votre profession ? Qu'attendez-vous du prochain gouvernement ?

Rémy Foissey, 45 ans, arboriculteur à Jonquières-Saint-Vincent. Le quadragénaire est un « amoureux de la nature ». Depuis 10 ans, il cultive 45 hectares de pommiers. Comme plusieurs millions de Français, l'arboriculteur se prépare à voter pour le premier tour de la Présidentielle. Son choix se fera en fonction des propositions que lui apportent les prétendants à l'Élysée, pour répondre à ses difficultés. La première ? « La distorsion de concurrence » avec ses voisins européens. Aujourd'hui, 70% de sa production est destinée à l'exportation. Seulement, Rémy Foissey ne joue pas avec les mêmes règles que ses voisins Italiens ou Espagnols…« Le coût du travail est bien plus élevé en France », explique-t-il. Un discours qui résonne comme une litanie chez les entrepreneurs. Le Gardois emploie entre 10 et 35 salariés, selon la période de l'année : « pour 10 € de salaire net perçu par un employé, je verse 20 € ». Cette concurrence faussée se retrouve aussi au niveau des normes sanitaires, « bien plus contraignantes en France » : « il y a certains produits pour le traitement de maladie que nous ne pouvons pas utiliser, contrairement à nos voisins ».

Alors que faire ? Contrairement à l'idée qui tend à germer chez certains agriculteurs, Rémy Foissey n'est pas contre l'Europe. Au contraire... « Avoir un euro fort et stable nous est grandement utile. Imaginez si l'euro dévissait ? Nos importations nous coûteraient bien plus cher !». L'arboriculteur a une autre idée : une baisse des charges sociales, compensée par une hausse de la TVA. C'est la fameuse TVA sociale, décidée par Nicolas Sarkozy et abrogée sous François Hollande en 2012. Concernant les normes, « il faut une harmonisation à l'échelle européenne. Nous sommes au milieu du guet. Il faut vite traverser la rivière…». Le 23 avril, M.Foissey choisira son embarcation.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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