Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 23.04.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 140 fois

PRESIDENTIELLE Le PS sans voix et sans certitudes

Le premier fédéral PS Jean Denat

Triste soirée à la permanence du parti socialiste gardois, avenue du Maréchal Juin, à Nîmes. Au moment des résultats, à 20h, seules 8 personnes regardaient la télé à attendre le dénouement. L'image d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen ont laissé sans voix les militants socialistes. Quelques secondes plus tard, le score de leur leader Benoît Hamon plongera un peu plus les supporters dans la tristesse. "On s'attendait à un score bas, mais là c'est en dessous de l'imaginable", déclare un d'entre-eux pour rompre le silence assourdissant. "Les sondages des derniers jours ont accentué le vote utile des électeurs socialistes vers Mélenchon et Macron. Dans nos troupes, beaucoup refusaient de voir le ticket Le Pen et Fillon au second tour", témoigne Rémy militant depuis 15 ans. Pierre Géminard, 30 ans de militantisme au parti de la rose déplore les trahisons, un mot qui reviendra souvent dans les bouches des socialistes de "base". "On fait une primaire et certains comme Valls déclarent qu'ils vont voter pour Macron. Moi je n'irai pas voter au second tour. Et si j'étais responsable du parti je mettrai des candidats socialistes face à tous ceux qui chez nous ont appelé à voter Macron". Dans la ligne du viseur, un nom revient souvent à la fédération gardoise, c'est celui de la députée PS, Françoise Dumas dont les oreilles ont du siffler très fort hier soir. "Elle est où Françoise l'opportuniste, qui a été élue grâce au PS il y a 5 ans et qui appelle à voter Macron après la guerre", s'insurge une autre personne. "Il faut mettre quelqu'un du parti socialiste contre elle aux prochaines élections législatives dans 6 semaines, même si l'on perd tout", poursuit le même témoin.

Parmi les rares élus venus à la permanence, Nelly Frontanau candidate PS aux législatives sur la 5ième et Jean Denat patron des socialistes dans le Gard sont beaucoup plus prudents et parlent déjà de "rassemblement" et de "calme dans la tempête".

"Il y a trop de division au Ps et depuis longtemps. Mon candidat pour la primaire était Manuel Valls, mais par loyauté envers mon parti et ses militants j'ai respecté les règles de la primaire et soutenu Benoît Hamon. Aujourd'hui il faut voter pour Macron", estime Nelly Frontenau. Pour le premier secrétaire du Ps Gardois Jean Denat, "C'est un soir de défaite. Une panique démocratique s'est emparée de Benoît Hamon, les électeurs socialistes ont choisi le vote utile au profit de Mélenchon et Macron par peur de se retrouver avec Fillon et Le Pen au second tour. Aujourd'hui on a pour le second tour deux candidats qui ne se réclament ni de gauche ni de droite", estime le maire de Vauvert. Corinne Giacometti pensait elle que son candidat Hamon dépasserait les 10%. Elle aussi invoque les multiples trahisons. "Derrière le non respect de la parole donnée à Hamon puisque Valls avait dit qu'il soutiendrait celui qui gagnerait la primaire, il y a le non respect de sa famille politique, des électeurs, des militants qui ne comprennent pas du tout ce genre de comportement. Les candidats à la primaire avait signé une charte, elle a été piétinée". 

Boris De la Cruz

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