Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 20.11.2016 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 193 fois

PRIMAIRE À quelques heures des résultats, ils expliquent leur choix

19 bureaux de votes étaient installés aux Costières ce dimanche. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

En fin de soirée, on connaitra le nom des deux finalistes qui s'affronteront la semaine prochaine lors d'un second tour décisif. À Nîmes, ville dont on dit qu'elle est un bastion du sarkozysme, les motivations et le choix des votants sont toutefois très contrastés.

dsc07903Nicole :

"Je suis arrivé vers 13h30 car il y avait trop de monde à 11h mais c'est très rassurant, les gens se rendent compte à quel point la France se trouble. On a besoin de changement à droite et de faire valoir nos valeurs. Pour ma part, j'ai toujours été fidèle à un candidat, je sens une tendance à Nîmes, nous avons un maire qui fait beaucoup de chose pour la ville. Ça m’ennuie beaucoup que des électeurs de gauche s'invitent à une primaire de droite car ils vont voter pour s'opposer à un candidat, pas pour un vrai choix, pas non plus parce qu'il sont déçus de la gauche, ils veulent juste brouiller les cartes. On n'a pas besoin de voter une charte quand on a des idées contraires à celle-ci. Je n'irai pas voter à une primaire de gauche car je ne suis pas dans cet état d'esprit. On se doit d'être fidèle et honnête."

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Valentin :

"Je suis venu voter pour choisir le candidat qui saura représenter une vraie alternance. Je ne suis pas embêté particulièrement par le fait que des électeurs de gauche viennent voter, étant donné que l'élection est ouverte à tous, cela ne me pose aucun problème. D'après ce que j'entends et ce que je vois, François Fillon aurait une petite avance. Je ne trouvais pas que notre démocratie était dans un état si catastrophique que ça, je trouve normal que les gens se déplacent aussi nombreux au vue des cinq années de Hollande. Les gens veulent un vrai changement, comme lui le disait il y a cinq ans. Je n'irai pas voter au primaire de gauche."

dsc07912Jean-Pierre.

"Je sens une tendance vers Juppé, peut-être suivi de Fillon. Beaucoup sont venus voter contre Sarkozy, même si Nîmes est un de ses bastions, les gens saturent. J'ai été sarkozyste pendant son mandat, mais je pense qu'il faut passer la main. Mon fond de pensée, aujourd'hui je peux venir voter mais le prochain tour je serai à Malaga en Espagne. Donc il m'a fallu faire un choix aujourd'hui impérativement. Au second tour j'aurai changé ma stratégie de vote, donc j'ai préféré être utile au premier. Je suis confiant."

dsc07910Marie.

"J'estime que c'est notre devoir de voter en tant que femme, beaucoup se sont battues pour que nous ayons droit à se privilège, c'est une force pour nous. C'est une motivation féministe qui m'a influencé dans mes choix, mais j'essaie de rester objective malgré tout. Plus d'un million de personnes qui se sont déplacées, je trouve que c'est bien de se mobiliser autant. In fine on verra qui sera élu. Je suis même très contente que des électeurs de gauche se soient déplacées, c'est une motivation supplémentaire pour nous. C'est une liberté et je pense que je ferai la même chose aux prochaines primaires de la gauche. Jusqu'à présent je pensais qu'il fallait être encarté, ce qui met à l'aise c'est de ne pas avoir besoin d'étiquette justement."

dsc07919Michel.

"Je suis venu voter pour empêcher Nicolas Sarkozy de passer, c'est ma première motivation. Après je suis démocrate, le peuple est souverain et je le reconnaitrai comme mon président. J'ai donné mon bulletin à un autre dans l'espoir que cela lui bloque la route. J'espère avoir choisi le moins mauvais. Je souhaite une vraie alternance, c'est un vote de contestation, les pieds nickelés ça ne m'a jamais branché. Je pense que s'il y a autant de monde, c'est pour empêche Sarkozy de passer. Je n'aurai pas l'idée d'aller voter à une primaire de gauche, mais c'est la démocratie, ils ont le droit de venir. Hollande a fait ce qu'il pouvait, il faut reconnaitre que c'était pas facile, mais c'est mon président et je ne cracherai jamais dessus. Il faut s'incliner devant le suffrage universel."

Baptiste Manzinali

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