Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 01.07.2017 - veronique-palomar - 4 min  - vu 439 fois

SAMEDI ET VOUS Les tribulations d'une modeuse à Nîmes

Chaque samedi, les journalistes d’Objectif Gard se muent en testeurs : restaurants, activités, nouveautés… Cette semaine, nous avons testé une façon de faire du shopping autrement. La saison des mariages bat son plein, il s'agit de trouver des tenues chics, branchées mais pas trop coûteuses. Un casse-tête. Si on essayait le dépôt vente…

Le concept est de plus en plus en vogue. Friperies et dépôts vente fleurissent dans les rue commerçantes et au détour des zones d'activité. Difficile donc de faire un choix pour notre test. Sur les conseils d'une amie accro au shopping, nous décidons de nous rendre dans une boutique qui a pignon sur rue depuis 20 ans en centre ville de Nîmes.  Ça devrait nous permettre en plus d'avoir quelques explications sur l'évolution de la façon d'acheter et les motivations des clientes.

L'aspect du neuf pas le prix

Rien ne différencie à première vue, le dépôt vente d'une boutique classique (Photo Véronique Palomar)

De l'extérieur, c'est en tous points un magasin de prêt à porter féminin plutôt classe. Lorsque l'on pousse la porte l'impression se confirme. Nous sommes dans un endroit cosy, chic, avec des mannequins, des portants et de gros fauteuils confortables à côté des cabines d'essayage.  Sur les portants, les vêtements sont rangés par coloris, en haut des étagères, des sacs, certains de grandes marques… Un rayon chaussures, des vitrines avec des bijoux, des pochettes, des accessoires… Il est temps de jeter un œil aux étiquettes, là on fait vraiment la différence, tout est environ 50% moins cher que le neuf et rien dans l'aspect ne fait la moindre différence. Mais la consultation des étiquettes n'est pas utile que pour regarder le prix.

Acheter autrement

Une robe Chatawak 59€, une pochette la Petite Étoile 49€, un collier 69€ , une tenue parfaite pour un mariage élégant (photo véronique Palomar)

Nous ne sommes pas dans une boutiques comme les autres. On ne peut pas demander le modèle qui nous plaît dans la taille qui convient. Il faut trouver le bon modèle à la bonne taille. L'exercice demande du temps. En général, la bonne démarche est de fonctionner au coup de cœur, être patiente, fouineuse, opportuniste… Sauf que là nous avons un cahier des charges précis. Alors :  au secours Nathalie ! la propriétaire des lieux. "Une tenue pour un mariage ?" Je lui réponds joueuse, "plutôt plusieurs, une décontractée, une assez élégante et une vraiment chic " … Là, j'ai l'impression de pousser le bouchon un peu loin. Nathalie, trouve le défi amusant, appréhende ma taille d'un coup d'œil, parcours les rayons d'où elle extrait trois tenues possibles. Un jean et un chemisier en dentelle à accessoiriser, une robe droite ravissante en tissu damassé très tendance à porter avec une pochette "rose poudré", un cœur en cristal swarovski et des escarpins paillettés. Et pour la tenue vraiment classe, une robe en soie sauvage, Jean-Paul Gaultier grande ligne, pas moins ! Je me prends à regretter que ce ne soit qu'un exercice. Il ne manque plus qu'à essayer…

Dans la tendance absolument

Nathalie pose la robe Jean-Paul Gaultier grande ligne en soie sur le mannequin. Vendue 190 €, c'est une vraie bonne affaire (photo Véronique Palomar)

J'en profite pour satisfaire ma curiosité. "Sur quels critères choisissez vous les articles? " "Il faut qu'ils soient impeccables bien-sûr mais aussi vraiment tendance, que ce soit de grandes marques n'est pas important. L'essentiel est que mes clientes trouvent toujours des articles à la pointe de la mode…" Une autre question me turlupine, comment se fait-il que le concept du vêtement d'occasion soit en plein essor? La crise sans doute… "Non, je ne pense pas que se soit du à la crise, c'est le concept qui fait son chemin dans la tête des femmes et ce n'est pas une question de moyens, plutôt une philosophie, une façon de consommer qui change…  Alors au début, les nouvelles sont un peu perdues. Très vite, elle saisissent le principe, comprennent qu'il faut prendre son temps, passer régulièrement pour jeter un coup d'œil parce qu'il y a des arrivages constants…" 

Vendu, payé !

Chemise AgnèsB dentelle 59€, Lewis délavé 49€. Chic et décontracté … (Photo Véronique Palomar)

Et celles qui déposent des articles ? "Ce sont souvent des erreurs de taille de style, des commandes sur le net qu'on ne renvoie pas, des achats d'impulsion ou tout simplement l'envie de changer tout le temps…" C'est quoi le principe du dépôt ? "On rédige un contrat simple : elle dépose ses articles et elle est payée quand c'est vendu." 

Les articles sont soldés seulement avec l'accord de la cliente qui a effectué le dépôt.

Pendant qu'on papote, je parcours étagères et portants, c'est comme une chasse aux trésors, beaucoup plus palpitant que dans un magasin classique. Finalement je déniche un excellente affaire sur le portant "petits prix" : une robe "Comptoir des Cotonniers", bradée à 40€ !

Bilan de deux heures, j'ai trois tenues parfaites pour trois mariages différents et une robe de marque pour travailler ! Mais c'est juste un test. Alors j'abandonne l'idée de tout acheter … Pas question d'exploser à ce point le budget de la rédaction ! Mais le concept d'achat me séduit, il me donne le sentiment, d'être une vraie modeuse, à la fois branchée, avisée et consommatrice responsable… Bref, la pêche et bonne conscience !

Véronique Palomar

Dépôt vente Eugénie, 7 rue Ste Eugénie à Nîmes

Ouvert du mardi au samedi de 10h30 à 12h00 et de 14h30 à 19h00.

Tel : 04 66 21 03 35

Fb : dépôt vente Eugénie. Instragram : depotvente.eugenie

Véronique Palomar

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