Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 25.08.2022 - corentin-corger - 2 min  - vu 659 fois

SÉCHERESSE La situation reste tendue dans le Gard

Dans la vallée de Taleyrac et alentours, les bassins d'irrigation ne suffisent plus face à la sécheresse (photo François Desmeures / Objectif Gard)

La carte des vigilances dans le Gard (Photo Préfecture du Gard)

À la suite des pluies tombées sur le département du Gard entre le 15 et le 18 août, Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard, a décidé de réunir, le 24 août, le comité de suivi de la sécheresse afin de mesurer les effets de ces pluies sur les ressources en eau du département et d’en tirer les conséquences sur les mesures de restriction des usages.

Le niveau des cours d’eaux, et celui des nappes dans une moindre mesure, ont bénéficié des cumuls de pluies tombées sur le département lors des différents épisodes orageux de la semaine dernière. Les volumes sont toutefois restés modestes et les cours d’eaux ont retrouvé des débits faibles pour la saison. Dans le même temps, la baisse des températures et la fin de la saison touristique entraînent une consommation moindre sur l’alimentation en eau potable.

Le soutien d’étiage sur la Céze, assuré par le barrage de Sénéchas, arrive à sa fin tandis que sur le Gardon d’Alès, le barrage des Cambous a pris le relai après la fin du soutien d’étiage assuré par le barrage de Sainte-Cécile-d’Andorge. Les conditions climatiques annoncées par Météo-France pour les jours qui viennent ne sont pas de nature à modifier la tendance. Compte tenu de l’ensemble des données recueillies, Mme la préfète du Gard, a donc décidé de maintenir les zones Céze amont, Céze aval, Gardons aval et Vidourle en crise, les zones Dourbie-Trévézel et Vistrenque-Costières et Vistre en alerte ainsi que la zone Rhône et Camargue gardoise en vigilance ainsi que déclasser les zones Gardons amont et Hérault en alerte renforcée et la zone Ardèche gardoise en alerte.

Sur les communes en situation de vigilance : il est demandé à chacun d’adopter un comportement écoresponsable, en utilisant l’eau de manière mesurée. Sur les communes en situation d’alerte : le remplissage des piscines privées, le lavage des voitures et le fonctionnement des fontaines en circuit ouvert sont interdits. De plus, des restrictions d’horaires pour l’arrosage sont mises en place. Sont interdits l’irrigation agricole et des jardins potagers entre 10h00 et 18h00 (sauf pour les modes d’irrigation économes en eau type goutte-à-goutte). Pour l’arrosage domestique (pelouses, jardins d'agrément), des terrains de golf et des espaces sportifs (stades), l’interdiction s’étend entre 8h00 et 20h00.

Sur les communes en situation d’alerte renforcée : les interdictions supplémentaires concernent l’arrosage des espaces sportifs ainsi que celui des pelouses et espaces verts privés et publics. L’irrigation agricole et l’arrosage des jardins potagers sont interdits entre 8h00 et 20h00 (sauf pour les modes d’irrigation économes en eau), et une nuit sur deux si l’eau est prélevée dans un cours d’eau ou dans sa nappe d’accompagnement. Sur les communes en situation de crise, seuls sont autorisés l'abreuvement des animaux et les usages prioritaires de l'eau, concourants à l'alimentation en eau potable des populations, à la survie des espèces aquatiques, à la sécurité civile et à la salubrité publique. Les dérogations individuelles accordées pour certains usages agricoles demeurent en vigueur.

Des arrêtés de restriction d’usage de l’eau plus contraignants peuvent être pris par les maires concernés si la situation sur leur territoire le nécessite. Un nouveau point sur la situation hydrologique du département est programmé sous huitaine.

Corentin Corger

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